Ma vie, ma vie, ma très ancienne,Mon premier voeu mal referméMon premier amour infirméIl a fallu que tu reviennes Il a fallu que je connaisseCe que la vie a de meilleur,Quand deux corps jouent de leur bonheurEt sans fin s'unissent et renaissent. Entré en dépendance entièreJe sais le tremblement de l'êtreL'hésitation à disparaîtreLe soleil qui frappe en lisière Et l'amour, où tout est facile,Où tout est donné dans l'instant.Il existe, au milieu du temps,La possibilité d'une île.
Michel Houellebecq, Configuration du dernier rivage (Flammarion, 2013)
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