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L’art Nouveau, la révolution décorative

Publié le 28 avril 2013 par Mpbernet

28 avril 2013

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Extraordinaire époque de croissance économique et d’explosion technologique, ces vingt dernières années du XIXème siècle et jusqu’à 1914 sont celles de l’éclosion dans le monde entier et particulièrement en France de l’ « Art Nouveau ». Le concept se nommera  Jugendstil en Allemagne, Stile Liberty en Italie, Sécession en Autriche-Hongrie, Tiffany aux Etats-Unis … partout, il essaime dans la peinture, l’architecture, la décoration intérieure, l’art de l’affiche et de la publicité murale, la sculpture, la verrerie …

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Guimard

La magnifique exposition organisée – avec le talent habituel de Marc Restellini – à la Pinacothèque de Paris donne un aperçu pertinent des grandes lignes de la « révolution décorative » qui met en scène le triomphe du monde végétal et animal, libère la sexualité et la femme, exalte la théorie de l’évolution …

C’est le galériste Samuel Bing, négociant parisien en art japonais,  qui dénomme « Maison de l’Art Nouveau » sa boutique en 1895. Le succès de ce nouveau concept se développe dans tous les domaines de l’art. En France, ce sera l’école de Nancy avec Emile Gallé, Daum, Lalique, il y aura aussi la famille Majorelle, la sculpture avec Hector Guimard, Bugatti,  parmi les peintres : Alfons Mucha, Steinlein, Félix Vallotton, Maurice Denis qui publie en 1890 le texte fondateur de la nouvelle peinture. Sans oublier Paul Gauguin, Henri de Toulouse-Lautrec, après les Nabis et les Symbolistes - et hop, je fais le lien avec Gustave Moreau ....

Ni Gustav Klimt, Koloman Moser, Walter Gropius, Henry Van de Velde, louis Sullivan, Charles Rennie Mackintosh, Joseph Hoffmann et Antoni Gaudi, pour mémoire !!!

Ce qui m’étonne encore, c’est que dans mon enfance, on méprisait totalement ce genre de décor, que l’on brocardait en parlant de « style Nouille ». Seuls les vases de Gallé et les cristaux de Daum étaient prisés par la classe bourgeoise ...

J’ai vu ainsi démanteler la presque totalité des bouches de métro de Guimard – heureusement, il nous reste celle de la station « Abbesses », justement celle qui conduit au Marché saint Pierre – mais j’ai pourtant toujours autant d’émotion en pénétrant dans la nef du Grand Palais … entre autres. Je revois avec délices les images sautillantes des danses de Loïe Fuller et de ses voiles colorés, qui eut son propre pavillon – construit par Henri Sauvage lors de l’Exposition Universelle de 1900 !

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L’immense intérêt de l’exposition parisienne est de présenter des pièces issues de collections privées non vues jusqu’ici et de mettre en valeur des peintres mal connus et pourtant totalement emblématiques de la période : une découverte totale pour moi d’Eugène Grasset (1845 – 1917), Georges de Feure (1868 – 1943) et Paul Emile Berthon (1872 – 1909).

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Quelle époque, celle de l’expansion foisonnante de l’ornement, avec l’omniprésence du thème des fleurs comme l’iris et le lys, c’était bien la Belle Epoque !

Et moi, à cette heure où vous me lirez petu-être, je roule vers Nancy, justement ... à moi bientôt le Musée des Beaux-Arts et la collection Gallé ...

 

 

 

 

 

 

L’Art Nouveau, la révolution décorative, exposition à la Pinacothèque de Paris jusqu’au 8 septembre, 28 place de la Madeleine Paris 8ème. 12€


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