Face à cette situation d'une gravité exceptionnelle, F. Hollande continue d'affirmer que « tous les outils » sont en place pour inverser à la fin de l'année la courbe du chômage.
Ce pari est fondé sur une hypothèse de croissance au doigt mouillé pour 2013 (+0,1%) tenue pour irréaliste par le FMI qui, lui, anticipe une récession (-0,1%). Adepte du double discours, le gouvernement, dans le programme de stabilité soumis à Bruxelles, prévoit, lui-même, une diminution de 0,2 % de l'emploi en moyenne cette année.
Le pari présidentiel condamne la politique de l'emploi à l'échec. Il faut arrêter ce bricolage désastreux à coup de baisses du « coût du travail », d'allègements d'impôts sur les sociétés, de renforcement de la monarchie patronale à l'entreprise, de reculs de la sécurité de l'emploi pour les salariés et rationnements des services publics. Cette politique est incapable de faire baisser le chômage. Elle encourage la croissance financière des capitaux et la rente contre l'emploi, la formation, les salaires et la croissance réelle. François Hollande mène la France droit dans le mur. Les Français qui ont voulu le changement il y a un an, n'ont pas voté pour cela.