"Je vous parle d'un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître..."
Non, Charles Aznavour n'est pas (encore) mort, mais il y a vingt ans Pierre Desproges quittait définitivement la scène. Et sans tomber dans le mémorialisme trop à la mode depuis quelques temps, force est de constater qu'à regarder le landernau politique où s'agitent pathétiquement des Nicolas Sarkozy, Ségolène Royal, Jean-Marie Le Pen (qui bouge heureusement de moins en moins) ou autre Jean-Luc Mélenchon, Brice Hortefeux, François Bayrou ou Arlette Laguiller (sans oublier tous les autres qui semaine après semaine trustent les places du Top des champions), on ne peut que se dire qu'il avait raison. Oui, "on peut rire de tout" (et c'est une nécessité), "mais pas avec tout le monde"…
Clin d'œil du destin, vingt ans après le poète du cynisme (il suffit de relire ses œuvres pour réaliser à quel point Pierre Desproges écrivait bien), est rejoint au paradis des gens de Lettres par le poète de la négritude, Aimé Césaire.
Etonnant (mais mérité), non ???