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Après moi le déluge, ou la chronique ordinaire d’un jour de pluies et d’orages

Publié le 28 avril 2013 par Pimprenelle2

… et désespoirs, oh jeunesse ennemie …

Titre à rallonge pour un petit article dans lequel toute heureuse génitrice d’un adolescent ne pourra que se reconnaître …

Météo de merde, je râle, rationalise et m’occupe de mes phanères. Démaquillage des ongles, et sous le rouge découvre du jaune. Putain journée de merde. Huile de ricin sur le scalp, d’olive sur les longueurs, je m’attaque à la menace de celle qui se fait jour sur mes poteaux gambettes. Le téléphone sonne, une amie en direct live de sa couette. Nous debriefons notre semaine, jouons à saute moutons du coq à l’âne, je parcours ma maison téléphone coincé sous le menton, et me prépare un café. Je rempli la machine de la vaisselle abandonnée par ce putain d’ l’ado. La conversation continue, tu ne devineras jamais, et tu fais quoi demain, rien et si on le faisait ensemble, on s’appelle.

Une heure après, cuisine rangée, torticolis, fin de la conversation, raccrochage.

Au fait le café ? Où ai-je posé mon café, où est passée ma tasse ? Et de fureter dans tous les coins par lesquels je suis passée, explore les plus saugrenus, et finis par la trouver sur le parquet du palier des chambres. Vide. J’ai beau me creuser la cervelle, nul souvenir de l’avoir vidée, nulle arôme caféinée sur mes papilles. Alors je crie pour me faire entendre au-delà de la porte qui me sépare de l’antre dans laquelle se dissimule l’ado, dans laquelle je ne suis pas la bienvenue, et interroge Boucle d’Or, qui a bu mon café ?

- Il refroidissait !

- Je l’aime froid !!!

- Fais pas toute une histoire ! T’as qu’à t’en refaire un !

Ceci est la version courte et censurée, sans les grognements et les onomatopées, qui remettent en cause toute une éducation, et me font douter de mon autorité.

… et de m’exécuter, en silence, j’ai appris à abandonner les guerres dont je connais l’issue, lorsqu’elles ne me sont pas favorables … et me retrouver face à ma réserve à clooney … vide !

Mais c’est bien sûr, CQFD, évidemment, j’aurais dû deviner, pour un ado abracadabra quand y en a plus y en a encore, y a qu’à se servir, faut pas se gêner pas se priver, et considère tous les adultes comme vieux et sa vieille, comme il nous appellent nous les mères, comme potentiellement sénile …

Alors à toutes celles qui souffrent de mal d’enfant je tiens à rappeler que le joli petit bébé qui sent le bonbon, tout mignon craquant à croquer très vite se transforme en ado qui pue et pas que des pieds, et que personne n’a à ce jour inventé de parc pour les y confiner

Et ne venez pas vous plaindre dans quinze ans, toute réclamation sera irrecevable, je vous aurais prévenues !

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