Du début du printemps jusqu’à la fin de l’été (parfois un peu avant), des rapaces font des ronds dans l’air au-dessus du lotissement et de la zone boisée toute proche. C’est probablement dans cette dernière que nichent et se reproduisent ces oiseaux, les grands arbres et les points d’eau proches devant les satisfaire.
Cet oiseau est le milan noir, un migrateur qui hiverne en Afrique et qui se reproduit en Europe (l’aire de répartition du milan noir est beaucoup plus vaste à l’échelle mondiale). Un milan noir, équipé d’une balise Argos, a ainsi quitté le Sénégal à la mi-mars et a été observé en Suisse il y a une dizaine de jours : cliquez ici pour visualiser son parcours (il s’agit du milan nommé « Milou », en bleu sur la carte).
Le milan noir est un charognard opportuniste : il se nourrit d’abord de cadavres d’animaux, surtout aquatiques, mais se régale à l’occasion d’autres nourritures, y compris trouvées dans des décharges, et de petits animaux d’un poids inférieur à 600 g. D’où son attirance pour les villes possédant cours d’eau et/ou étang. Pour ça, à Bordeaux, il est servi ! En France, cet oiseau n’est plus en voie de disparition (alors que ses effectifs tendent à baisser ailleurs en Europe) et on peut le voir dans les vallées des grands fleuves (sauf la Seine). Cette hausse actuelle des effectifs est probablement liée aux mesures de protection prises en avril 1981, qui interdisent toute capture et toute destruction du milan noir et de ses habitats. Même mort, il est interdit de le déplacer ou de le vendre.
à cliquer :
- la fiche consacrée au milan noir sur le site de la LPO
Photos réalisées depuis mon jardin il y a trois jours (en haut à droite) et dans le quartier des bassins à flots (Bordeaux) aujourd’hui même (à la fin de cette note).
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