Nous y sommes. Mariage pour tous, le feuilleton médiatique va donc prendre fin, ou pas. J’en ai appris des choses durant les semaines, les manifestations contre le texte de loi, nombreuses, à croire que les gens ne bossent pas, le retour fracassant de Frigide Barjot que je revois encore en train de faire la connasse dans les rues de Deauville durant le festival (elle était inoffensive à l’époque), la plume légère est symbolique de Karl Zero qui à tort ou à raison a balancé ce qu’il pensait de sa belle-sœur, les extraits du Grand Journal ou un vieux vient disserter sur l’étron, les jeunes, les jeunes les jeunes qui défilent contre ce texte de loi, contre cette égalité, les gamins dans la foule, les gamins avec des pancartes dans la foule, les gamins dans la foule et les pancartes face aux CRS, notre pays, notre France dans les rues, cette énergie incroyable et passionnée contre une avancée, contre une cause, contre une égalité, si seulement cette énergie pouvait se déployer pour défendre nos galères de vie, nos emplois… utopiste que je suis.
Et moi au milieu. Moi qui n’en pense rien. Qui pense que c’est bien. Qui pense que ceux qui défilent n’ont strictement et intellectuellement rien à dire dans le fond et dans la forme. Tout cela est juste une affaire de cul et de sexe. Ce débat avait un sens, un seul sens, notre ouverture d’esprit. Il n’en est rien. Les homos dehors. Ne surtout pas bouleverser maman et papa et la petite vie étriquée qui va bien.
Et les gens, les vrais, ceux qui je ne rencontre pas dans les émissions de télé ou sur les pavés parisiens à défiler ils en pensent quoi ? Je suis partagé, je doute, j’espère que nous voulons tous l’égalité dans nos droits.
Honte d’être Français ? Non jamais, pas un seul moment, il suffit de voyager, de découvrir le monde pour cela. Honte de ce que nous sommes. Oui certainement, surement même. De plus en plus même.
Je souhaite juste que cet épandage médiatique et numérique cesse. Utopiste que je suis.