Puisque d’après l’exposé deGILLES BELLEC résumé hier, nous pouvons d’ores et déjàexaminer le retour d’expériencedu système allemand , je vous propose aujourd’hui de le prendre à la lettreet d étudier l’exposé du Dr VOLKMAR PFLUGsur : » LA TRANSITION ENERGETIQUE EN Allemagne
L auteurest Vice President Strategies, Market and Competitive Intelligenceauprés de Siemens Energy
Je vous rappelle toutefois que Siemens vient de « virer sa cuti » ! Le 18 septembre 2011, le groupe annonce qu'il renonce à ses activités dans le domaine du nucléaire civil pour se consacrer davantage aux productions d'énergies renouvelables. Cette annonce fait suite à la prise de conscience de la société civile et politique allemande au sujet des risques nucléaires et se sépare d AREVA
L’auteur s’est exprimé en anglaiset la transcription magnétophone est mauvaise. Pour aggraver le tout je n’ai pas ses diapositives !
Néanmoins j’ai réussi a vousextraire un tout petit résumé .dont la fidélité par rapport au texte n’est pas garantie
L’homme de Siemens estime que de nouvelles centrales électriques d'une capacité totale de 7.000 GW seront construits jusqu'en 2030. La production d'énergie à partir de centrales au gaz et de l'énergie éolienne augmentera considérablement dans ce scénario.Siémens s’est dégagé par ailleurs du solaire photovoltaïque ( les chinois encore !)
Les pays industrialisés, devront moderniser leurs infrastructures vieillissantes et préparent des plans de réduction des émissionsCO2
.Dans le domaine de l'énergie éolienne, Siemens prévoit de nouvelles centrales d'une capacité de près de 500 gigawatts installés en 2020 - la réduction des coûts dans ce secteur d'activité arrivera à un point tel que l'éolien terrestre devrait fournir de l'électricité aux mêmes coûts que les centrales conventionnelles au sein de cette décennie. Cela est prévu dans la prochaine décennie pour les usines eoliennes offshore. L’Allemagne perfectionne et vend bien ses turbines à gaz a l’export et s’en servira pour complémenter son électricité éolienne
Le marché du réseau électrique profitera également à long terme de cette tendance
MON COMMENTAIRE EST CORROSIF : Dans ma série d’études publiées ici en 2012j’ai exposé le brusque changement de direction de la chancelière. L’Allemagne a entamé en 2011 une transition énergétique radicale, ou “Energiewende”, dont le but est l’abandon complet du nucléaire avant 2022, puis la réduction des émissions de gaz à effet de serre du pays de 80-95 % avant 2050. Avant cette date, le pays devra donc produire son électricité en se passant presque complètement du gaz, du pétrole et du charbon pour les remplacer à 80 % par des énergies renouvelables .
J’ai exprimé ici à maintes foismon scepticismedevant des soi-disant décisions industriellesdépendant enfait d’une acceptation politique ….Et ces dernières dépendant d’un cycled’élections dont on ne peut pas nécessairement prévoir le résultat….. La chancelière eut-elle d’ailleurs changé son fusil d’épaule sans FUKUSHIMA ? Le nucléaire comptait alors pour environ un cinquième de la production d’électricité de l’Allemagne. Cette part dans le bouquet énergétique doit être remplacée par les énergies renouvelables. Pour être plus précis d’ici 2020, le gouvernement s’est fixé deux objectifs contraignants. La part des énergies renouvelables dans la consommation d’électricité devrait atteindre 35 %, et la consommation d’électricité baisser de 10 %.Mais après il faut savoir regarder en face les problèmes etpour cela disposer encore de la majorité auPARLEMENT FEDERAL …….
Le premier est technique : le renforcement du réseau électrique pour acheminer l’énergie des centres de production éoliens ( +turbines à combustibles supplétives !)au Nord vers les principaux lieux de consommation situés au Sud est nécessaire . Environ 3400 km de nouvelles lignes à haute tension, dont quatre « grandes autoroutes de l’énergie », devrontêtre construites dans les dix ans à venir, selon une étude de l’agence de l’énergie. Certains défis technologiques sont encore à relever. Le raccordement des parcs de mer du Nord se heurte à des difficultés techniques liées au transport à courant continu haute tension (HVDC,technologie multipoint de Siemens). Ces conditions incertaines retardent l’exécution des travaux et pénalisent les exploitants (qui exigent des dédommagements pour leur manque à gagner).
Bref !la construction de ce type d’infrastructure prend du temps pour 36000 bonnes ou mauvaises raisonset est en retard ….
Le deuxième est qu’on ne fait pas ce que l’ on veut des habitudes de consommation du public et des industriels ; la baisse de la consommation n’avance pas à l’allure souhaitée. et on ne peut mettre des compteurs -gendarmes partout !
Le troisième défi est la maitrise des coûts….Le développement du réseau seul pourrait couter environ 2 milliards d’euros par an d’ici 2022, selon les estimations publiées par les quatre gestionnaires de réseau allemand fin mai. Et en Allemagne c est le petit consommateur qui est « le cochon de payant » ! Les industries hautement consommatrices d’électricité ne sont pas soumises au régime tarifaire général, qui comprend une contribution pour le financement de l’électricité verte …..
Bref un réajustement de la stratégie n’est pas exclu « si des emplois et la compétitivité sont menacés ».
Pour conclureconcernant cette grosse épine des réseaux insuffisants , c est « l’équilibre offre demande de l’Europe toute entière » qui a été modifiée, explique le CAS( Centre d’analyse stratégique )
-Quand les conditions météorologiques sont favorables à la production des renouvelables, l’offre nationale d’électricité dépasse la demande et l’Allemagne exporte son énergie vers les pays voisins, ce qui fait baisser les prix sur le marché européen. En contrecoupen France et ailleurs, certaines centrales thermiques perdent en rentabilité.
-Mais quand la production des éoliennes et des panneaux solaires n’est pas suffisante, ce sont alors les voisins de l’Allemagne qui doivent assurer la sécurité d’approvisionnement du pays.
C’est pourquoi « la voix des gestionnaires de réseaux européens commence à s’élever pour que ce soient les Allemands qui payent pour la stabilité du réseau et les KWH qu’ils leur fournissent ».
-De leur côté, les électriciens allemands ont commencé à investir massivement dans des centrales à gaz et au charbon. MAIS ALORS ON TOURNE EN ROND ! Comment faire face aux enjeux climatiques ? Demander aux voisins de le faire pour l Allemagne ????
ET AU NOM DE QUOI ???LA PROSPERITE DE SIEMENS EOLIEN +TURBINESGAZ AU LIEU DE CELLE DE AREVA NUCLEAIRE ?????