Gabegie municipale : des millions de dirhams pour une ruine!

Par Citoyenhmida

Nous sommes bien Rabat!

La capitale! Quartier Al Massira, dans la commune Yacoub Al Mansour! En plein centre d’une zone résidentielle, comprenant toutes les formes de logements,  une très forte densité démographique doublée d’une très grande diversité sociale, avec une forte proportion de fonctionnaires et de commerçants.

Un quartier qui a connu ces dernières années un développement très important, du fait de l’amélioration plus que substantielle  de la situation des habitants,  avec installation de nouveaux commerces et présence de services modernes§

A cet égard, on peut citer depuis une dizaine d’années une bancarisation très étendue, l’ouverture de grands nombre de cafés et de fast-food très achalandées, d’installation de commerces nouveaux, comme celui des jouets et des voitures haut de gamme d’occasion, des écoles privées couvrant tous les cycles de l’enseignement, des cabinets médicaux spécialisés, des laboratoires d’analyses, des pharmacies, des  sans oublier un très important centre commercial qui attire la clientèle du quartier huppé de Ryad et un super-marché qui a trouvé très vite sa place.

Au milieu de ce quartier, en pleine évolution, trône une bâtiment qui tombe pratiquement en ruines, un bâtiment qui sert de squat à des sans-domicile-fixe, un bâtiment qui grouille de rats malgré la présence imposante de chats et de chiens errants.

Ce bâtiment a été construit par la municipalité de Yacoub Al Mansour de dans le courant des années 1990, c’est à dire depuis déjà une vingtaine d’années! Il avait pour vocation de devenir un centre commercial, avec un coté marché municipal, avec une aile réservée aux poissonniers!

Or, dans ce quartier qui connait le développement décrit plus haut mais qui manque de marché municipal, à ce jour,ce bâtiment n’a jamais été exploité!

Le bâtiment n’a jamais été inauguré officiellement, les différentes boutiques n’ont jamais été mises en service!

A-t-il jamais eu une adjudication en bonne et due forme des boutiques et emplacements commerciaux?

Existe-il un problème juridique quelconque qui bloque l’exploitation de ce centre commercial? A-t-il bénéficié de diverses autorisations administratives nécessaires?

En tout cas, les faits sont là : ce bâtiment qui a dû coûter une somme rondelette est à l’abandon, comme en témoigne la photographie suivante de ce qui devait être le rayon “poissonnerie” de ce centre:

Pourtant , à quelques dizaines de mètres de ce centre commercial en ruine, prolifèrent des dizaines de marchands ambulants qui encombrent les rues avec leurs triporteurs DOCKERS et qqui envahissent les trottoirs avec leurs étalages sauvages!

Pendant ce temps, des dizaines de boutiques sont à l’abandon, les rideaux baissés!

Il semblerait qu’il existe une association des propriétaires de ces locaux! Que peut-elle faire contre ce scandale immobilier, où des millions de dirhams ont été engloutis dans un projet qui s’est transformé en véritable ruine!

Cet exemple n’est surement pas le seul à travers le pays! D’autres municipalités ont dû jeter ainsi des millions de dirhams dans ds projets qui ont été soit abandonnés en cours de construction, soit laissés inexploités faute d’un suivi sérieux!

La responsabilité des élus locaux, intéressés avant tout par les projets de lotissements au détriment de tout le reste de la vie de la cité, est entière dans la survenance de telles anomalies!

Les cours régionales des comptes ont-elles jamais réagi  à  ce genre de gabegie? Les autorités de tutelle s’en sont-elles jamais inquiétées? Des comptes ont-ils jamais été demandés aux responsables de ces gaspillages? Les électeurs n’en sont-ils jamais émus?