Keith Haring adorait Paris…
Plus de 20 ans après sa mort, Paris rend un vibrant hommage à ce surdoué du dessin dans deux expositions distinctes, au Musée d’Art Moderne et au Cent Quatre.
Jusqu’au 18 Août, le public est invité à découvrir une grande rétrospective de l’artiste à travers 250 œuvres, dessins, peintures, sculptures. Les œuvres grands formats, les bâches géantes, difficilement transportables sont visibles au 104, un nouveau lieu d’exposition où l’espace est immense.
Keith Haring, une figure influente de l’art urbain dans les années 80 et star du Pop Art
Malgré une carrière très brève, emporté en 1990 par le sida à l’âge de 31 ans, Keith Haring a laissé une empreinte indélébile dans le monde de l’art contemporain.
Passionné de dessin, inspiré par le graffiti et le Bad Painting, l’artiste commence à exercer son art en décorant à la craie blanche les panneaux publicitaires du métro new yorkais.
Travailleur acharné, ses créations se succèdent à un rythme effréné, il ne prend pas le temps de faire des croquis. Peu à peu, son art envahit la rue, les lieux publics sur toutes sortes de supports.
Ses silhouettes qui dansent, reproduites à l’infini, avec un trait d’une simplicité déconcertante et un style faussement naïf sont sa signature.
Dans l’univers de Keith Haring, se mêlent des bébés à quatre pattes, des chiens, des dauphins, des anges, des pyramides …. Le tout enrichi de couleurs flamboyantes qui dégagent une vitalité et une joie incroyables et symbolisent la vie, l’espoir d’un monde meilleur.
Keith Haring rêvait de transformer le monde
Son dernier combat, le plus dur et celui qu’il défendra avec beaucoup d’énergie, la lutte contre le sida. En 1989, il crée une Fondation destinée à aider les enfants et soutenir les Associations qui luttent contre cette maladie.
Persuadé que l’art doit être accessible au plus grand nombre, il n’aura de cesse durant toute sa vie de partager ses créations avec un large public. « L’art est pour tout le monde. Le public est ignoré de la plupart des artistes contemporains » écrit-il dans ses carnets.
En 1986, une boutique de produits dérivés verra le jour où les posters, les vêtements à son effigie sont vendus pour promouvoir son art.
Une exposition à ne pas manquer
On ne peut pas oublier ce petit bonhomme juvénile avec ses grosses lunettes rondes, coiffé « à la Tintin », un génie à la personnalité complexe.
Plonger dans les méandres de son œuvre, s’imprégner de la richesse des couleurs, mieux comprendre ses messages et percer les mystères de sa personnalité, c’est tout ce que je voudrais découvrir en me rendant à ces deux grandes expositions.