Arrivant à la fin de son mandat, la présidente du Medef s’est montrée virulente à l’égard du gouvernement. Selon elle, l’exploitation de gaz de schiste pourrait générer un choc de compétitivité tant attendu par l’exécutif.
Dans une conférence de presse à Paris mercredi 24 avril, Laurence Parisot s’est montrée comme une fervente partisane des gaz de schiste. En plein débat sur la transition énergétique, elle a déploré le fait que les entreprises soient mises à l’écart sur le sujet de l’énergie.
Lors de son intervention, la patronne du Medef a demandé au gouvernement d’autoriser l’exploitation du gaz de schiste, ou du moins d’ouvrir un débat encore interdit dans notre pays. Pour Laurence Parisot, la France « passe à côté d’une manne » qui se trouve sous ses pieds.
La présidente de l’organisation patronale base ses propos sur les États-Unis qui, selon elle, représentent un exemple à suivre. L’exploitation du gaz de schiste outre-Atlantique a permis la création de 600.000 emplois et d’abaisser les prix du gaz, qui sont trois à cinq fois moins cher qu’en Europe.
Si l’exploitation de cette ressource est interdite en France, c’est parce que la fracturation hydraulique est la seule technologie connue pour extraire le gaz de schiste. Mais pour la patronne des patrons, 20.000 puits ont été forés aux États-Unis et « aucun désastre écologique n’a été relevé ». De quoi faire bondir les anti- gaz de schiste.
Pour ne pas laisser passer cette chance, Laurence Parisot propose une réforme du code minier qui pourrait permettre de trouver « un nouveau modèle français ». Un brin provocatrice, la président du Medef a opté pour une référence à Valéry Giscard d’Estaing en déclarant : « En France, aujourd’hui on n’a pas d’idées mais on a du gaz de schiste».