Il y a quelques semaines, j’avais indiqué ici que je m’étais risqué à jouer un Loto. Il était donc normal que je vous donne le résultat de cette tentative. Sans surprise, ni pour vous, ni pour moi, je n’ai rien gagné, pas le moindre fifrelin qui m’aurait – au moins - remboursé mon ticket.
J’avais sélectionné mes numéros avec une attention et une logique particulièrement étudiée mais cela n’a pas suffit. C’est alors, bien après ce désastre, qu’une interrogation m’a frappé l’esprit avec violence. Et si pour gagner, il ne fallait pas s’attacher aux chiffres mais aux lieux ?
Qu’est-ce que c’est que cette nouvelle idée à la con, se demande le lecteur habitué néanmoins à mes questionnements naïfs. Je m’explique, formule récurrente indiquant que je vais dérouler une théorie fumeuse comme je les aime.
Jouer au Loto consiste à remplir un bulletin, le jouer dans un lieu consacré et en retirer un éventuel gain dans un lieu de même nature. Reprenons chaque point, l’un après l’autre. Les numéros avaient été choisis avec méthode et amour, donc parfaitement sélectionnés et sur cet aspect du jeu, je ne pouvais pas faire mieux. L’erreur, mon erreur, est d’avoir pensé que mon action s’arrêtait là !
Je n’avais pas réfléchi à l’importance du lieu où le bulletin est validé. Pourtant, c’était une évidence. Tous les bureaux de tabac ne peuvent se glorifier d’avoir eu un gagnant du Loto, c’est bien la preuve qu’il y a ceux qui portent chance et les autres. Je devais donc m’attacher à trouver une officine en cheville avec un destin favorable. Ce n’était pas une mince affaire.
Mais de cette idée en découle une seconde, quasi identique. Et si l’important, n’était pas le lieu où l’on joue, mais celui où l’on présente son reçu pour – peut-être – retirer son magot ? Souvent, les deux endroits n’en font qu’un mais c’est peut-être là que se situe le Grand Secret. Il faut jouer chez l’un et faire vérifier son gain chez un autre. Cet autre devant lui aussi être parfaitement sélectionné.
A ce moment de ma réflexion, j’ai réalisé que jouer au Loto était pour ainsi dire un métier et que la liste des paramètres intervenant dans le résultat final était particulièrement complexe à cerner. Avec mon raisonnement, pourquoi ne pas tenir compte de la couleur de l’encre du stylo avec lequel on va cocher les cases ou bien si le bulletin doit être rédigé le matin plutôt que l’après-midi, et si les formulaires vierges devaient être pris dans un troisième lieux, ou si…
La prochaine fois je joue au PMU !