Sepalcure
Make You
HotFlush
Royaume-Uni
Note: 7.5/10
Le son Sepalcure est difficile à répertorier. Il s’agit en fait d’une collaboration entre Praveen Sharma et Travis Stewart, mieux connu sous le nom Machinedrum et responsable de la musique derrière plusieurs des hits d’Azealia Banks. Sepalcure se situe ailleurs dans le spectrum électronique. Il semble en fait s’agir d’une étude d’éléments musicaux tirés du mouvement « hardcore continuum » (voir Simon Reynolds). À cette étude s’ajoutent certains détails nouveaux qui rendent le EP Make You intéressant.
Le EP débute avec un morceau prometteur. La chanson titre, Make You, ouvre le bal avec des percussions latines. La mélodie s’intègre graduellement à la musique. Un excès de reverb précède l’arrivée de la basse qui, quant à elle, solidifie la pièce de façon concrète. Make You nous transporte ensuite du latin au house « back & forth » de façon délicate et sublime à l’aide d’extraits de guitare et de synthés très peaufinés.
He Said No suit l’élan déjà un peu mélancolique de Make You. Cette fois-ci, la guitare est plus indie, moins latine. Le tout encore une fois est agencé de belle façon. The Water’s Fine risque de faire bouger. Tout comme Make You et He Said No, The Water’s Fine comprends son lot de synthés et voix abstraites compressées à souhait. La pièce suivante, Rumours, est plus brutale. Le loop vocal à la base du morceau peut devenir irritant.
Certes, la pièce comporte certains éléments latins qui valent encore une fois la peine d’être écoutés. DMD, bien qu’un peu étrange comparativement aux autres morceaux, conclut bien le EP. Make You se doit d’être écouté et non pas mixé. C’est ce que DMD, une courte expérimentation électronique et acoustique, semble souligner.
Bien qu’admirablement conçu et fortement recommandable, Make You n’est pas si accrocheur. Les deux collaborateurs Praveen Sharma et Travis Stewart semblent s’être concentrés sur la production et les détails, mais les mélodies ne sont pas tant mémorables. La chanson titre quant à elle se démarque et contribue grandement à la note de 7.5 qu’obtient Make You.