Métro, boulot, dodo, je pense que cela parle à plus d'une parmi vous. Pour moi depuis quelques jours, ma routine serait plutôt du genre : motivation zéro + fatigue chronique + moral qui joue au yoyo.
Alors faisons toutes une pause, et l'espace d'un instant, échappons-nous pour Fira perdue dans les Cyclades, là où le soleil brille 365 jours par an.
Après avoir passé la matinée à Oia, village typique par excellence, j'ai ensuite pris la direction de Fira, capitale de l'île depuis le 19ème siècle, et bien plus touristique que ce que j'avais pu imaginer. La ville n'en perd pas pour autant son charme, surtout quand on y arrive à pied en faisant une petite balade sur le flanc de la caldeira. Une vue à couper le souffle, un parcours chaotique qui semble sorti de nulle part, des ânes au loin qui font le trajet en sens inverse, nulle doute vous êtes au paradis !
Si Fira peut paraître superficielle au premier abord à cause de l'éxubérance des boutiques en tout genre (mais principalement de luxe, ce qui a de quoi surprendre), elle n'en demeure pas moins très attachée aux traditions, en témoignent les ruelles labyrinthiques, les très nombreuses églises orthodoxes et cet amour inconditionnel pour le bleu.
Il faut tout simplement savoir passer outre les touristes, les échoppes sans intérêt et les restaurants tape à l'oeil qui n'offrent rien de sensationnel. En prenant le temps de visiter la ville de fond en comble, ce qui demande tout au plus quelques heures, les surprises seront au rendez-vous, je vous le garantis.
Mon seul regret, ne pas avoir eu l'opportunité de déguster les spécialités locales, ultra savoureuses d'après ce que j'ai pu lire. C'est dommage car les bonnes adresses ne devaient pas manquer, mais ça sera ainsi l'occasion rêvée de revenir à Santorin.
Déjà il est temps de reprendre la direction du port d'Athinios, en empruntant ce chemin qui vous procure une sensation très particulière : imaginez une route tortueuse qui offre virage sur virage, imaginez une route étroite avec un énorme car d'un côté et de minuscules voitures de l'autre, imaginez devant vous un panorama exceptionnel sur la mer, et puis visualisez enfin une jeune fille paniquée assise juste derrière le chauffeur de ce fameux car. Une peur bleue à chaque tête d'épingle, un véritable éblouissement à chaque fois que la mer se trouvait sous mes yeux, mais un gros ouf de soulagement une fois la terre ferme enfin atteinte.
Et puis avant d'atteindre Héraklion où m'attend la suite de mon séjour, le soleil a choisi de tirer sa révérence de la plus belle façon qu'il m'ait été donné de voir. Une façon ainsi de terminer la journée pour de bon, et de commencer à savourer les souvenirs glanés ça et là au cours des dernières heures.
Ainsi s'achève définitivement mon voyage en Crète et à Santorin. Mais les îles grecques et moi, c'est juste le début d'une longue histoire d'amour...
Très belle journée à vous.