Il est né entre Santa Monica et Burbank, à quelques centaines de mètres de la colline aux stars, Hollywood. Dans une famille de cinéma. Papa Leo Penn derrière la caméra, maman Eileen Ryan, actrice de son état, devant. Sean Penn est, à l’instar de son frère Chris, très tôt attiré par le septième art. A vingt deux ans, il joue dans son premier long-métrage, Taps. Pour ne plus s’arrêter.
A tout avoir pour lui, Sean Penn agace presque. Ses conquêtes féminines et ses frasques de jeunesse font, à ses débuts, beaucoup pour sa notoriété. Penn y va même d’un petit séjour en prison, 32 jours, qu’il met à profit pour lire du Montaigne. « Il était l’écrivain idéal pour conceptualiser ce qu’il m’arrivait » avouera t-il en sortant.
Une consécration à venir
Ses convictions militantes détonnent à Hollywood. Penn ne se contente pas de jouer des rôles audacieux, il croit au pouvoir politique de ses films. Sa dernière réalisation, Into the wild retrace la fuite d’un jeune homme qui quitte l’existence confortable qui lui est promise pour un peu de spiritualité en plus. Dans son prochain film, Milk, dirigé par Gus Van Sant, Penn incarne un homme politique gay.
Il ne manquait à Sean Penn qu’une dernière consécration. Il l’obtiendra, en mai prochain, en présidant le jury du Festival de Cannes 2008. Son prix d’interprétation gagné sur la Croisette en 1997 et son oscar du meilleur acteur pour Mystic River empoché en 2003 n’auront pas suffi. La reconnaissance de ses pairs non plus. On s’en doutait à peine.