Superman 4 (Superman IV: The Quest for Peace)

De : Sidney J. Furie.
Avec : Christopher Reeve, Gene Hackman, Margot Kidder, Mariel Hemingway, Mark Pillow, Sam Wanamaker, Jon Cryer, Jackie Cooper, Marc McClure, Damien McLawhorn...
Genre : Fantastique.
Origine : États-Unis.
Durée : 1 heure 28.
Date de sortie : 28 octobre 1987.
Synopsis : Lex Luthor, toujours décidé à anéantir Superman, décide de créer son propre super-héros. Cet androïde, né d'une mèche de cheveux de Superman et alimenté par l'énergie solaire, est une arme destinée à tuer. Il permettra ainsi à Lex Luthor de réaliser en toute liberté ses plans les plus criminels.
Bande annonce originale


Et bien voilà... De toute la franchise, j'ai enfin revu le volet de la saga que je redoutais le plus. J'ai revu cet opus dont le souvenir que j'avais été si mauvais que j'avais totalement oublié ce qui s'y passé hormis la présence d'un Power Rangers nourri au soleil. Bref, même si ce fut un mauvais moment à passé, autant dire que dans mon revisionnage de la saga j'étais pas du tout emballé par l'idée de me remater "Superman 4".
Prenant mon courage à deux mains, j'ai franchi le cap et le souvenir est encore douloureux même si le mal s'est atténué depuis. En effet, alors que le troisième volet avait au moins pour lui le mérite de me faire rire nerveusement par son ridicule, le scénario de ce quatrième film écrit par Christopher Reeve, Lawrence Konner et Mark Rosenthal d'après l’œuvre de Joe Shuster et Jerry Siegel est juste vide de tout. Vide de scénario et d'humour le tout accompagné d'une action au rabais qui fait un flop et de deux romances tellement lourde que ça en devient grotesque.
Pourtant, lors de ce nouveau visionnage, je me suis rendu compte que la première partie du film possédais de bonnes idées. C'est très maladroit, il y à pas mal d'incohérences avec les autres volets et de nombreuses facilités mais cette histoire de manipulation des médias qui disent ce qu'ils veulent associés à une crise nucléaire par la faute des gouvernements sous l’œil de Superman venant d'une autre planète aurait pu être une base sympathique. Seulement voilà, même si il y à de l'idée, ça ne fais pas un film et l'ensemble est bien trop léger et transparent pour vraiment marquer le coup.
Puis même si j'ai tenté de m'accrocher à ce que je pouvais dans cette première partie, la seconde partie avec le retour de Lex Luthor et l'arrivée de l'Homme nucléaire sorti tout droit d'un épisode des Powers Rangers à anéanti tout mes espoirs. Le film s'enfonce alors dans un grand n'importe quoi, très grotesque qui rame tellement qu'on peut même éprouver une certaine pitié quand on voit ce que en quatre film cette franchise à pu devenir. A la limite, le patriotisme américain général de ce film qui est exagérément assumé peut me faire sourire même si il sonne souvent faux ici. Mais le ridicule des différentes situations font que même si à l'inverse du troisième film, on à tenté de retrouver le côté super héros du personnage dans ce quatrième volet, ça sonne quand même terriblement faux. Je n'y ait pas cru une seule seconde. Le troisième film était mauvais mais il pouvait me faire sourire, celui ci est si vide que je l'ai regardé alors d'un œil absent, je l'ai suivi sans rentrer dans cette histoire, sans me passionné pour cette nouvelle aventure que je vais vite fait oublié comme auparavant.
Pourtant, Christopher Reeve fait des efforts en Clark Kent - Superman. En Clark Kent je trouve que sa naïveté et son innocence des premiers films ne fonctionne plus trop bien ici mais en Superman il est toujours charismatique et continue de marquer fortement sa filmographie avec ce personnage emblématique. C'est pas exceptionnel mais je trouve que ce rôle va très bien à cet acteur qui réussi tant bien que mal à essayer de ne pas être trop ridicule même si ce n'est pas toujours gagné à cause du scénario.
A ses côtés, j'ai bien aimé retrouvé Margot Kidder en Lois Lane que je trouve toujours charmante (et qui en plus parle français dans la version originale). Malheureusement, en transformant ce personnage comme une groupie de service fan du super héros, son rôle devient de plus en plus inintéressant et peu convaincant. Ça fonctionne d'ailleurs si mal que l'on ne ressens même plus de complicité entre Superman et Lois Lane, c'est juste devenu une guimauve qui ne fonctionne plus. On à bien tenté de rajouter un personnage avec l'arrivée de Mariel Hemingway en Lacy Warfield mais le personnage est si faible et tellement rempli de clichés que ça ne fonctionne pas si ce n'est par bribes parfois quand il s'agit de tenter de retrouver la fragilité de Clark Kent sans tomber dans l'exagération. La disparition d'Annette O'Toole en Lana Lang (seule actrice à avoir vraiment tirer son épingle du jeu dans le précédent volet) dans ce scénario est assez préjudiciable aussi je trouve surtout que du coup le personnage de Lacy lui arrive pas beaucoup à la cheville.
Retrouver Gene Hackman en Lex Luthor aussi aurait pu être plaisant surtout qu'il cabotine toujours autant mais là encore, je ne sais pas pourquoi mais la magie ne fonctionne plus. L'acteur provoque bien sûr quelques répliques sympathique mais le personnage devient de moins en moins charismatique à l'écran surtout quand on le colle à côté de Jon Cryer en Lenny qui nous fait jamais oublier les personnage de Otis ou Eve Teschmacher. Quant à Mark Pillow dans la peau de l'Homme Nucléaire, il est tellement risible (le costume n'aide pas non plus) que parfois on à un peu l'impression que l'on se moque de nous. Même l'acteur ne fait pas semblant d'y croire tant sa prestation est mauvaise. Le reste du casting cabotine mais on peut à la limite sourire mais avec lui ça ne prend pas et son apparition enfonce un peu plus ce volet vers le bas.
Au niveau de la mise en scène, même si j'avais un peu de mal avec Richard Lester, il y avait quand même quelques petits trucs qui pouvait marcher même l'espace de quelques secondes. Avec Sidney J. Furie c'est l'inverse. Tout sonne faux. Il y à peut être aussi un manque de moyen avec un budget qui à été revu à la baisse mais ça n'explique pas tout. Entre des placements de caméras hasardeux et des scènes d'actions qui m'ont presque fait regretter "Bioman", on est loin du compte. J'aurais pu à la limite pardonner sur les effets spéciaux qui ont encore une fois très mal vieilli ou encore les décors en carton pâte pathétique comme ceux dans l'espace où les différentes pierres et autres bâtiments qui semblent être fait en mousse mais la réalisation manque vraiment de recherche et on à l'impression qu'ils ne se sont pas vraiment foulée à l'image des scènes patriotique avec le drapeau américain qu'on à déjà vu des centaines de fois.
Comme je le dis plus haut, les costumes n'aident pas non plus à commencer par celui de l'Homme Nucléaire qui est juste grotesque mais même ceux de Lex Luthor ou de Lois Lane pour ne citer que les leurs manque de vie. Je ne dis rien en revanche concernant celui de Superman car si il à lui aussi pris un petit coup de vieux, c'est peut être l'un des rares trucs qui apporte du charme au long métrage avec son côté dépassé de nos jours. Quant à la musique composée par Alexander Courage, elle est si anecdotique, qu'une nouvelle fois, je préfère me concentrer sur le thème phare de John Williams qui même après quatre films, reste toujours efficace et identifiable au produit Superman.
Pour résumer, même si la douleur est un peu moins forte que la dernière fois où j'ai pu voir se film (en même temps cette fois ci j'étais préparé), "Superman 4" reste très mauvais. C'est le genre de volet qui peut marquer la fin d'une franchise (le personnage disparaitra un temps des écrans d'ailleurs avant de se refaire une santé à la télévision) tant il semble mal négocier. Scénario creux, acteur qui cabotine, super héros lisse, méchant ridicule, mise en scène inexistante, aucune inventivité, aucune originalité... Bref, il n'y à pas grand chose à se mettre sous la dent hormis une première partie intéressante même si très maladroite dans son traitement et le plaisir coupable de revoir une dernière fois Christopher Reeve dans la peau de Superman même si le personnage et l'acteur méritait une fin meilleure que celle ci.