Le célèbre biologiste français François Jacob, connu pour ses recherches sur la génétique bactérienne et les circuits de régulation est décédé vendredi 19 avril à l’âge de 92 ans. Le président François Hollande lui a rendu mercredi un hommage solennel dans la Cour d'honneur des Invalides. "Un homme d’exception, animé par l’amour de la liberté", c'est avec ces mots que François Hollande a rendu mercredi un hommage solennel au biologiste français François Jacob décédé vendredi dernier à l’âge de 92 ans. Devant une quinzaine d’académiciens en grande tenue emmenés par Madame le Secrétaire perpétuel de l’Académie française Hélène Carrère d’Encausse, le président a prononcé l'éloge funèbre de cet "homme d'exception" au cours d'une cérémonie d’honneurs militaires tenue dans la Cour d’honneur des Invalides.
Au moment de l'annonce de son décès, l’Élysée avait déjà commenté la triste disparition en soulignant que François Jacob était "une grande figure scientifique qui aura honoré la France". Mais il n'était pas qu'un scientifique comme l'a précisé Matignon qui a salué "l'homme de science, le passionné de lettres et le résistant, Compagnon de la Libération". "Tout au long de sa vie, il aura su allier le courage de ceux qui ont combattu, notamment au sein des Forces françaises libres, à la passion qui anime ceux pour qui la connaissance ne peut avoir de limites", a t-on encore ajouté. Un génie de la génétique Entré à l’Institut Pasteur en 1950, François Jacob est surtout connu pour ses travaux sur les mécanismes génétiques entre les bactéries et les virus qui les infectent (bactériophages). C’est grâce à lui et à sa collaboration avec le généticien français Élie Wollman qu’on a pu mieux comprendre comment les bactéries échangeaient du matériel génétique entre elles. Il a également réalisé des travaux fondamentaux sur les mécanismes responsables du transfert de l'information génétique, ainsi que sur les circuits de régulation qui ajustent la synthèse des protéines avec le biochimiste français Jacques Monod. La découverte de l'"opéron" lactose de la bactérie Escherichia coli notamment a permis d'expliquer l'expression des gènes bactériens et a donné naissance à ce qui est devenu le génie génétique. Ces découverte lui vaudront (avec André Lwoff et Jacques Monod), de recevoir en 1965, le prix Nobel de physiologie et de médecine a seulement 45 ans. Pourtant, la carrière du généticien aurait pu être sévèrement compromise par le début de la guerre qui l'a poussé à rejoindre en juin 1940 les Forces Françaises Libres à Londres. Quelques années plus tard, en août 1944, il sera grièvement blessé par des éclats d'obus durant la campagne de Normandie. Ces blessures lui interdiront une station debout prolongée, et lui fermeront de ce fait les portes d'une carrière de chirurgien, à laquelle il se prédestinait en entrant en école de Médecine, raconte le NouvelObs. C'est finalement là que François Jacob a décidé de se tourner vers la biologie. Membre de l'Académie des Sciences et de l'Académie française "Il a été l'un des pionniers de la génétique. Il fait partie de la longue chaîne des chercheurs ayant participé aux révolutions de la seconde moitié du XXe siècle de la biologie fondamentale", a rappelé François Hollande. Au cours de sa carrière, François Jacob était ainsi successivement devenu Compagnon de la Libération, membre de l'Académie des sciences (1977) et de l'Académie française (1996). Il avait également été, de 2007 à 2011, chancelier de l'Ordre de la Libération, 16e personnage de l'Etat dans l'ordre protocolaire. La ministre de l'enseignement supérieur, Geneviève Fioraso a quant à elle rendu hommage à "une personnalité d'exception, celles dont le parcours et l'engagement font la fierté de notre pays" en rappelant que "l'Institut Pasteur lui a dédié, en novembre 2012, son nouveau centre consacré aux maladies émergentes".
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Il y a 60 ans, Watson et Crick perçaient les mystères de la structure de l’ADN
Il y a aujourd’hui tout juste 60 ans, les chercheurs Francis Crick et James Watson décrivaient pour la première fois la structure de l’acide désoxyribonucléique (ADN), le constituant essentiel de notre code génétique. C’est le 25 avril 1953 que sont parus dans la revue scientifique britannique Nature les résultats de l’étude de Francis Crick et James Watson. Les deux jeunes chercheurs de respectivement 36 et 25 ans à l'époque, y décrivaient pour la première fois l’ADN, le fameux "acide désoxyribonucléique. Leur article d’une seule page évoquait la molécule en forme de double hélice renfermant le patrimoine génétique des êtres vivants. Une découverte qui allait révolutionner le monde de la biologie et de la génétique.
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