Quel est le super-héros le plus fort ? Injustice : Les Dieux sont parmi nous part de cette question pour opposer dans un jeu de combat deux ligues de super-héros et de super-vilains dans un univers parallèle. Mais a-t-il réellement le pouvoir de séduire les fans du genre ?
Dans un monde où les frontières entre le bien et le mal sont floues, où les super-vilains peuvent combattre aux côtés de super-héros, Superman entend dominer le monde d’une main de fer. L’histoire se déroule dans un univers parallèle après que Superman ait tué le Joker alors que celui-ci l’avait piégé pour qu’il tue Lois Lane, puis avait détruit Metropolis à l’aide d’une ogive nucléaire. Superman, qui fait ici largement penser au Superman de Kingdom Come d’Alex Ross (au dessin) et Mark Waid (à la plume), établit alors un régime autoritaire pour décimer tous les criminels.
Un scénario pour un jeu de baston, comme c’est incongru, me direz-vous ? Et pourtant, on se prend au jeu tout de suite et on plonge à bras le corps dans cette guerre de tranchée. Entre les combats s’intercalent ainsi des cinématiques d’ailleurs du plus bel effet. Cette scénarisation permet également d’incarner à tour de rôle les différents personnages, super-héros ou super-vilains. Le roster est complet avec pas moins de 24 personnages qui se répartissent dans la ligue de Batman et dans celle de Superman. Les fans de DC comics seront aux anges tant la distribution est prestigieuse.
Injustice propose son lot de combats improbables
Comme pour Mortal Kombat vs. DC Universe et Mortal Kombat (MK9), c’est Ed Boon qui a pris les rênes du développement d’Injustice au sein de NetherRealm Studios. Bien évidemment, on sent immédiatement sa patte lorsqu’on débute le jeu. C’est dans le gameplay qu’on ressent le plus l’influence de Mortal Kombat. Le jeu est basé sur une attaque à trois touches – faible, moyenne et forte – qui engendrent plus ou moins de dégâts à l’adversaire. Mais chaque personnage, héros ou vilain, a également ses propres attaques. Le bouton droit (rond sur PS3 et B sur Xbox 360) est ainsi dédié à un coup spécial propre au personnage. Batman y va de sa nuée de chauves-souris mécaniques alors que Wonder Woman dégainera son glaive. Des combos viennent enrichir l’ensemble, comme dans n’importe quel jeu de baston. On pourra aussi déclencher des coups spéciaux grâce à R2 (PS3) ou RT (Xbox 360) : Batman a son son grappin d’assaut, son Batarang, des bombes à dispersion…. Enfin, à l’instar d’un certain Mortal Kombat (le reboot de 2011), appuyer simultanément sur les deux gâchettes (RT et LT sur Xbox 360 ou les gâchettes 2 sur PS3) déclenche la super furie de votre personnage. Vous verrez ainsi Batman se servir de sa Batmobile ou encore Green Lantern jouer de la massue avant d’écraser l’adversaire entre deux bus pour le « terminer » avec des avions de chasse. Le résultat est visuellement extrêmement spectaculaire.
24 personnages au casting, dont Harley Quinn
Mais ce qui fait véritablement la marque d’Injustice, ce sont les interactions avec les décors. Ils se détruisent sous la fureur des coups mais offrent également une dose d’interactivité. Vous pourrez ainsi, suivant votre position, envoyer de la vapeur sur l’ennemi, rebondir sur des sphères ou encore projeter des éléments du décor sur l’adversaire. Le placement est donc un élément important à prendre en compte dans la tactique de combat. Il est également possible d’envoyer l’adversaire dans le décor, ou plus précisément dans le fond du décor. Il rebondira avant de revenir vers vous et vous pourrez « jongler » avec lui en enchainant judicieusement les combos. D’univers parallèles, il est aussi toujours question puisque vous pourrez envoyer valdinguer votre adversaire puis le suivre dans un décor différent. Enfin, on notera que les développeurs ont intégré des séquences de QTE. Elles précèdent certaines phases de combat et ont un impact sur le combat qui suit puisque la barre de vie sera augmentée si vous la réussissez et se verra diminuée dans le cas contraire. Elles viennent rompre avec les phases de combat… sans toutefois apporter de réel plus au jeu.
Le Man of steel dans un rôle de dictateur
Même s’il ne s’agit pas du plus beau jeu de combat jamais sorti, Injustice exploite parfaitement l’univers de DC Comics. Le mode solo Histoire est l’épine dorsale du jeu. Décliné en 7 chapitres, il apporte des éléments de narration qui sont distillés entre les séquences de combat (comptez un peu moins de 4 heures de jeu). Mais, il ne s’agit pas du seul mode intéressant. Certains préféreront peut-être le classique mode Arcade. Il offre une vingtaine de déclinaisons avec des spécificités qui viennent régir les combats : affronter uniquement des vilains ou des héros par exemple. Dans le mode S.T.A.R. Labs, votre challenge sera de remplir les 240 missions : par exemple, vaincre un adversaire en un temps limité… Le mode multijoueurs est également, bien évidemment, de la partie Testé sur le PSN, le jeu ne présentait pas de lag, ni de temps de latence et pas de file d’attente pour trouver un adversaire. Malheureusement, c’est en ligne que le déséquilibre entre les personnages entrevus en solo se fait le plus cruellement ressentir. Injustice ne s’inscrit pas, de ce fait, comme un concurrent encore sérieux aux jeux de baston 2D hyper équilibrés et tournés vers la compétition en ligne.
7
/10
Note JDG
CAPTIVANT
Si Injustice n’est pas le plus beau jeu de l’année, il n’en reste pas moins très séduisant. Les développeurs ont été généreux avec un mode Histoire captivant, une foison d’effets visuels pour les furies, une prise en main très accessible et une durée de vie conséquente. Les fans des comics découvriront avec plaisir tous les clins d’oeil à l’univers, les néophytes apprécieront un jeu accessible tandis que les plus experts s’engageront dans l’arène en optant directement pour les mode les plus avancés.
Injustice : Les Dieux sont parmi nous est disponible sur PS3 et Xbox 360 et Wii U.
Les possesseurs de terminaux iOS pourront également télécharger l’appli freemium Injustice : Gods Among US sur le magasin d’appli d’iOS. Elle permet notamment de débloquer des bonus tels que des costumes pour la version console du jeu.
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- Le man of steel dans un rôle de dictateur