Malek Boutih affiche une différence et le MJS fustige des parlementaires qui en reviennent au CPE!

Publié le 25 avril 2013 par Micheltabanou

Amnistie et cela continue!: le revirement passe mal chez des députés socialistes.Pas question pour certains de suivre la consigne de vote du président de groupe, Bruno Le Roux, qui "compte sur eux pour dire "non" comme un seul homme". Belle expression machiste par ailleurs qui fait fi des femmes!

C'est le cas de Malek Boutih qui est favorable à loi d'amnistie sociale. Il a demandé ce jeudi que le groupe socialiste vote en interne pour décider de sa position. Il écrit dans un communiqué. Je cite:

La décision du gouvernement de ne pas soutenir la proposition de loi ne peut engager automatiquement les parlementaires socialistes. Les sénateurs socialistes, comme tous les sénateurs de la majorité, ont amendé et adopté ce texte, c'est donc un texte de gauche, fidèle à nos valeurs.

Malek Boutih demande donc au groupe de décider "en indépendance" sa position lors de la prochaine réunion qui se tiendra le 14 mai, après les vacances de printemps.

Et par ailleurs il est intéressant de constater la réaction du Président du MJS, Thierry Marchal-Beck,qui fustige l'attitude de certains parlementaires socialistes qui ont publié une bien curieuse tribune sur le Monde que le quotidien qualifie de manifeste anti aile-gauche du PS!. Il dénonce une frange du Parti socialiste qui "veut singer la droite". Une des phrases de cette tribune fait particulièrement bondir Thierry Marchal-Beck : "Favorisons l'insertion professionnelle de nos jeunes par un contrat unique du travail, flexible et sécurisé"

 

"Ca nous ramène à de vieux souvenirs",estime t-il en y voyant un écho au CPE et au CIP, deux types de contrats proposés par la droite en 1994 et 2006 et qui ont été abandonnés en raison du soulèvement général des étudiants et la colère du PS. Thierry Marchal-Beck fustige une idée qu'il juge faussement moderne : 

C'est toujours la tarte à la crème de ceux qui se prétendent être modernes. La crédibilité inciterait toujours à singer la droite. Alors que ce dont les jeunes ont besoin, c'est des mêmes droits que tous les salariés, de la même sécurité. Le président sait d'ailleurs bien que pour protéger les jeunes il faut des droits universels. 

Le contrat unique, flexible, il n'y a qu'un seul parti qui a proposé ça dans l'histoire de la France, c'est le RPR puis l'UMP.

Sur le fond, il s'étonne faussement : le socialiste voit bien la flexibilité mais demande à avoir plus d'explication sur le volet "sécurité" de leur proposition :

Ils parlent de flexibilité et de sécurité de l'emploi, mais ils ne disent jamais comment augmenter la sécurité de l'emploi, elle est ou ?