Rassurez-vous, je ne suis ni suicidaire ni déprimé, c’est simplement un sujet, important, revenu récemment dans l’actualité.
Mercredi soir, à la maison, cela a été un moment de conversation avec un ami récemment frappé d’un deuil douloureux. Il me disait qu’il rêvait régulièrement du disparu et je rétorquais, que trente-cinq ans auparavant, la même expérience m’avait amené les mêmes réactions, qui s’espacèrent avec le temps.
En conclusion de la conversation j’ai avancé cette métaphore, que je m’efforce de mettre en oeuvre. La mort n’est pas une fatalité à subir mais une amie à apprivoiser. Il m’est arrivé, un temps, de la frôler parfois; plus tard, je l’ai croisé de près, quelquefois de très près…. Gagner et garder son amitié demande du temps et un entretien régulier. Cela exige, sans obsession, outre les rencontres, des conversations (intérieures dans ce cas) et des attentions, tout comme une amie réelle. Le tout afin que, lorsque le besoin viendra, quand la lassitude gagnera ou que la dignité le commandera, répondant à mon appel, elle vienne rapidement et gentiment m’aider, comme le font mes amis lorsque je sollicite d’eux un service. Je sais que cela ne sera possible que si elle reste de mes proches.
Précisons que cela ne m’a néanmoins pas empêché de fêter furieusement la vie, de suite après, avec d’autres qui ont débarqué dès le départ de mon interlocuteur, et jusqu’à une heure (fort) avancée.