« Depuis plus de 10 ans, malgré les alertes sans cesse répétées des professionnels de l’imagerie, soutenus régulièrement par des agences nationales telles que l’Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN) qui veille à la radioprotection des patients en France, l’accès à l’IRM, examen non ionisant, est toujours aussi difficile et inégal ». C’est le constat de l’Association Imagerie Santé Avenir, dans son nouveau bilan 2013 sur l’accès à l’IRM : Une attente moyenne toujours supérieure à 30 jours, soit c’est deux fois plus que les objectifs fixés par le Plan Cancer 2009-2013.
En 2013, il faut attendre 30,5 jours en moyenne en France pour passer une IRM lombaire à réaliser » en urgence. Ainsi, l’étude annuelle menée par Cemka-Eval1 pour Imagerie Santé Avenir, toujours selon la même méthodologie montre, qu’après une légère amélioration en 2012, les délais sont de nouveau à la hausse. 30 jours, un délai d’attente moyen en dessous duquel, la France ne parvient pas à descendre. C’est aussi deux fois plus que les objectifs fixés par le Plan Cancer 2009-2013 dont l’objectif est un temps d’attente moyen de 15 jours et de 10 jours dans les régions à risque oncologique élevé.
La raison, un nombre très faible de nouvelles installations, soit 28 en un an face à des besoins en continuelle augmentation et à une préconisation plus large de l’IRM en radiologie diagnostique « aux dépens » du scanner qui délivre des doses plus élevées en rayonnement. L’étude met ainsi en évidence la relation linéaire entre le délai d’attente et le taux d’équipements. Ainsi, l’augmentation du nombre d’équipements par million d’habitants pourrait entraîner directement la diminution du délai d’obtention d’un rendez-vous d’IRM.
Conséquence, une inégalité d’accès sur le territoire français, mise en évidence par un délai moyen pondéré par la taille de la population dans les 5 régions les moins bien équipées est de 43,3 jours alors qu’il est de 23,8 jours dans les régions les mieux équipées. Ainsi, les Pays de la Loire, la Basse-Normandie, ont à la fois, les taux d’équipement parmi les plus bas et les délais d’attente parmi les plus élevés, soit presque 50 jours !
Une situation de pénurie d’IRM qui non seulement prive une partie de la population des meilleures techniques de dépistage, de diagnostic, de suivi thérapeutique et de surveillance de la maladie, mais aussi de techniques innovantes de radiologie interventionnelle thérapeutique de plus en plus prometteuses. On peut citer, pour exemple, l’importance grandissante de l’IRM dans la détection précoce de la maladie d’Alzheimer.
Source : Communiqué Imagerie Santé Avenir
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