Colloque des énergies renouvelables (1): Résumé de l' exposé de GILLES BELLEC

Publié le 25 avril 2013 par 000111aaa

Je vous présente   un résumédel’exposé introductif deGILLES BELLECcarje ne puis transcrire l’enregistrementexactement lequel serait trop long pour un blog et d’ailleurssa qualité auditive n’est pas parfaite :je n échapperai   donc pas au reproche d’une compréhension personnelleen vous proposant le résumé de mon écoute

Comme d’habitude un mot préliminaire sur le cursus de l’orateur :GILLES BELLEC est ingénieur général des Mines auprès du Conseil général de l'industrie de l'énergie et des technologies ;Ministère de l'économie de l'industrie et de l'emploi

L’exposé reste généraliste mais est tourné vers les difficultés de la transition énergétique qui s’annoncent.

Le système technique et industriel de consommation énergétique lancé dans les années 1970   marchait en régimeà peu prèsstable. Chaque Etat s'était arrangé pour bricoler un système hybride entre la dynamique historique de sa production et de sa consommation d’énergie et les directives européennes

AUJOURDHUI ,le cœur du dispositif européen, à savoir la concurrence à la production, est remis en cause au nom du développement durable. On ne sait plus du tout où on va, ni à Bruxelles ni à Paris, alors qu'une vision du long termesemblerait nécessaire. L'éolien, le solaire échappent à la concurrence, ainsi que, du fait de la loi Nome, le nucléaire et bientôt les centrales à gaz ou à combustibles

Ces dernières devenues d’ailleursen partie les « supplétifs » des énergies intermittentesperdent   de ce faitune partie de leur valeur   patrimoniale

   Mais surtout le bouleversement du a l’introductiond’énergies renouvelablesse heurte au paramètrede l’intermittence de productionet de la nécessitede fourniture et de transfert d une puissance instantanée   qu’on savait jusqu’ ‘ici résoudre

MON COMMENTAIRE  : Je rappelle a ce sujet ce que je vous ai dit dans mes articles précédents iciou à ma conférence dePRINCETON : on évalue à 50 euros/MWh le coût de la production de base d'électricité nucléaire, sur la base PWR ACTUELLE et on peut évaluer entre 60 à 80 euros le coût de la production des centrales au gaz. En revanche on rachète les productions intermittentes entre 200 à 400 euros pour le photovoltaïque, 80 euros pour l'éolien et on parle d'environ 200 euros pour le futur éolien offshore, sans prendre en compte les coûts du stockage ou de l'ajustement réseau , puissance , acheminementetc.  

Ace « tarif » làet aux conditions actuelles, plus on en construit   du renouvelable , plus le montant du surcoût augmente. Les consommateurs n'en ont pas encore pris pleinement conscience : la note va pourtant apparaître progressivement sur leur facture. En France, avec ce qui est engagé, le surcoût de l'éolien et du photovoltaïque alourdira de l'ordre de 20 % la facture d'électricité des particuliers d'ici à 2020 et plus au-delà. Et il faudra y ajouter le coût du renforcement du réseau.

Par ailleursdu fait des stress-testsle nucléaire doit passer sous les fourches caudines de l Asn et EDF   alourdira le prix du nucléaire inévitablementdu fait des compléments de sécurité à apporter …

L’orateur continue en évoquantles problèmesd’adaptation à l’intermittence de la production électrique par ces nouvelles énergies renouvelables. Des solutions existentpour le stockage de l’énergie immédiate produite( relevés des niveaux hydrauliques , batteries , air comprimé etc. )maisune mise en œuvre a taille nationale est à imaginer…

EDF plaide pour l'abandon du système actuel et son remplacement par l'impôt. D'autres solutions existent. L'une d'entre elles repose sur le volontariat. Elle consiste à faire payer cette transition énergétique par les consommateurs motivés sous la forme d'une électricité verte…… L’orateurévoque alors le retour d’ expériencedes systèmes électriques allemand et irlandaisdes deux auteurs suivants et dont je vous parlerai dans mon prochain article .

MON COMMENTAIRE : ce sont toujours les consommateurs les plus motivés ou les plus riches, et non la totalité d'entre eux, qui ont financé par leurs achats les innovations avant que la baisse de leur coût de production ne permette leur généralisation. Mais ce qui m’agace est la présentation decette possibilité rapide de transition économique et énergétique que les media n’ont de cesse de nous présentercomme immédiatement acceptable  telle que !!!Or hier soir, j’ai assisté à la tva la glorificationet quasiment a la sanctification dePIERRE RHABI ……

Né dans le sud de l'Algérie d'un père forgeron qui le confie à un couple de Français à la mort de sa mère, Pierre Rabhi travaille dans les années 50, comme ouvrier à Paris. C'est à ce moment-là qu'il s'inscrit en rupture avec les notions de productivisme et décide de s'installer avec sa famille dans une ferme en Ardèche, privée du confort moderne.ET IL DEVIENT UNE CELEBRITE ET LE GOUROU DE L ECOLOGIE PURE ET DURE …….

Je ne mets absolument pas en doutequerejetant l'agriculture intensive, il puissedévelopper un savoir-faire respectueux de la nature qu'il va même transmettre dans différents points du globe ; loin de moi l’idée de critiquer cette éthique de vieJ’admets même qu il ait raison de parler du pillage sans retenue des ressources de la planète …..EN REVANCHE JE CONSTATE LAMONTEE DU CHOMAGEDUE A NOTRE DESINDUSTRIALISATIONET L’INQUIETUDE QUI GAGNE LA POPULATION PAR TOUTES LES CONSEQUENCES QUE CELA ENTRAINE …..Je ne prêche pas pour un retour auNEOLITHIQUE…. et lui non plus d’ailleurs …. Mais je mets en garde les écologistescontre les risques d’une transition économiqueindustrielle et énergétiquetrop brutale…..

A SUIVRE