Je vous présente un résumé de l’exposé introductif de GILLES BELLEC car je ne puis transcrire l’enregistrement exactement lequel serait trop long pour un blog et d’ailleurs sa qualité auditive n’est pas parfaite :je n échapperai donc pas au reproche d’une compréhension personnelle en vous proposant le résumé de mon écoute
Comme d’habitude un mot préliminaire sur le cursus de l’orateur :GILLES BELLEC est ingénieur général des Mines auprès du Conseil général de l'industrie de l'énergie et des technologies ;Ministère de l'économie de l'industrie et de l'emploi
L’exposé reste généraliste mais est tourné vers les difficultés de la transition énergétique qui s’annoncent.
Le système technique et industriel de consommation énergétique lancé dans les années 1970 marchait en régime à peu près stable. Chaque Etat s'était arrangé pour bricoler un système hybride entre la dynamique historique de sa production et de sa consommation d’énergie et les directives européennes
AUJOURDHUI ,le cœur du dispositif européen, à savoir la concurrence à la production, est remis en cause au nom du développement durable. On ne sait plus du tout où on va, ni à Bruxelles ni à Paris, alors qu'une vision du long terme semblerait nécessaire. L'éolien, le solaire échappent à la concurrence, ainsi que, du fait de la loi Nome, le nucléaire et bientôt les centrales à gaz ou à combustibles
Ces dernières devenues d’ailleurs en partie les « supplétifs » des énergies intermittentes perdent de ce fait une partie de leur valeur patrimoniale
Mais surtout le bouleversement du a l’introduction d’énergies renouvelables se heurte au paramètre de l’intermittence de production et de la nécessite de fourniture et de transfert d une puissance instantanée qu’on savait jusqu’ ‘ici résoudre
MON COMMENTAIRE : Je rappelle a ce sujet ce que je vous ai dit dans mes articles précédents ici ou à ma conférence de PRINCETON : on évalue à 50 euros/MWh le coût de la production de base d'électricité nucléaire, sur la base PWR ACTUELLE et on peut évaluer entre 60 à 80 euros le coût de la production des centrales au gaz. En revanche on rachète les productions intermittentes entre 200 à 400 euros pour le photovoltaïque, 80 euros pour l'éolien et on parle d'environ 200 euros pour le futur éolien offshore, sans prendre en compte les coûts du stockage ou de l'ajustement réseau , puissance , acheminement etc.
A ce « tarif » là et aux conditions actuelles, plus on en construit du renouvelable , plus le montant du surcoût augmente. Les consommateurs n'en ont pas encore pris pleinement conscience : la note va pourtant apparaître progressivement sur leur facture. En France, avec ce qui est engagé, le surcoût de l'éolien et du photovoltaïque alourdira de l'ordre de 20 % la facture d'électricité des particuliers d'ici à 2020 et plus au-delà. Et il faudra y ajouter le coût du renforcement du réseau.
Par ailleurs du fait des stress-tests le nucléaire doit passer sous les fourches caudines de l Asn et EDF alourdira le prix du nucléaire inévitablement du fait des compléments de sécurité à apporter …
L’orateur continue en évoquant les problèmes d’adaptation à l’intermittence de la production électrique par ces nouvelles énergies renouvelables. Des solutions existent pour le stockage de l’énergie immédiate produite ( relevés des niveaux hydrauliques , batteries , air comprimé etc. ) mais une mise en œuvre a taille nationale est à imaginer…
EDF plaide pour l'abandon du système actuel et son remplacement par l'impôt. D'autres solutions existent. L'une d'entre elles repose sur le volontariat. Elle consiste à faire payer cette transition énergétique par les consommateurs motivés sous la forme d'une électricité verte …… L’orateur évoque alors le retour d’ expérience des systèmes électriques allemand et irlandais des deux auteurs suivants et dont je vous parlerai dans mon prochain article .
MON COMMENTAIRE : ce sont toujours les consommateurs les plus motivés ou les plus riches, et non la totalité d'entre eux, qui ont financé par leurs achats les innovations avant que la baisse de leur coût de production ne permette leur généralisation. Mais ce qui m’agace est la présentation de cette possibilité rapide de transition économique et énergétique que les media n’ont de cesse de nous présenter comme immédiatement acceptable telle que !!!Or hier soir , j’ai assisté à la tv a la glorification et quasiment a la sanctification de PIERRE RHABI ……
Né dans le sud de l'Algérie d'un père forgeron qui le confie à un couple de Français à la mort de sa mère, Pierre Rabhi travaille dans les années 50, comme ouvrier à Paris. C'est à ce moment-là qu'il s'inscrit en rupture avec les notions de productivisme et décide de s'installer avec sa famille dans une ferme en Ardèche, privée du confort moderne.ET IL DEVIENT UNE CELEBRITE ET LE GOUROU DE L ECOLOGIE PURE ET DURE …….
Je ne mets absolument pas en doute que rejetant l'agriculture intensive, il puisse développer un savoir-faire respectueux de la nature qu'il va même transmettre dans différents points du globe ; loin de moi l’idée de critiquer cette éthique de vie J’admets même qu il ait raison de parler du pillage sans retenue des ressources de la planète …..EN REVANCHE JE CONSTATE LA MONTEE DU CHOMAGE DUE A NOTRE DESINDUSTRIALISATION ET L’INQUIETUDE QUI GAGNE LA POPULATION PAR TOUTES LES CONSEQUENCES QUE CELA ENTRAINE …..Je ne prêche pas pour un retour au NEOLITHIQUE…. et lui non plus d’ailleurs …. Mais je mets en garde les écologistes contre les risques d’une transition économique industrielle et énergétique trop brutale…..
A SUIVRE