- que la stochocratie désigne une pratique qui consiste à tirer au sort les gouvernants au niveau national ou local. On n’a jamais essayé, chez nous, si ? On le saurait, non ? En tout cas, on le saurait pour les présidents, sûrement. En même temps, vus les taux de réussite, de chômage, de délinquance, les totaux des taux, et le loto du veto de celui qui se lève-tôt, expression sibylline qui pourrait désigner tout ce qu’on ne maîtrise pas, pourquoi ne pourrait-on pas tenter une grande boule avec tous les noms des français adultes et une main innocente pour désigner le président ? Mais qui désignera la main innocente ? Un ordinateur dans lequel on entrerait tous les noms des mineurs français. Qui programmerait l’ordinateur ? Pff. C’est inextricable ! Je vais plutôt faire des nœuds marins marrants avant de friser l’anévrisme et la peur qu’il rompe.
- que de la fin du 18ème siècle à nos jours, la superficie de la forêt française a doublé. En 200 ans, elle est passée de 8 millions d'hectares à 15,5 millions. Ah. Malgré les incendiaires imbéciles pyromanes et idiots ? Malgré la tempête de 1999 ? Malgré les routes construites ? Malgré les autoroutes, les voies de chemin de fer, les pavillons, les lotissements, les immeubles, les stades de foot, les parcs d’attractions ? Malgré la pollution, les pollutions ? Malgré les déchets lancés par les fenêtres et laissés par les pique-niqueurs ? La nature serait plus forte que tout et les écolos trop inquiets ? Que croire ? Qui croire ? Je vais plutôt faire des nœuds marins marrants avant de friser l’anévrisme et la peur qu’il rompe.
- qu’aux USA, 12 nourrissons, par jour, en moyenne, ne sont pas rendus aux bons parents. Avec un usage modéré de la machine à voyager dans le temps, on pourrait peut-être indiquer à des potes américains quel est le jour où les praticiens hospitaliers ne se trompent pas. Quoique, avec un usage moins modéré, on pourrait évaluer l’erreur future, et ne pas les avertir s’il avère que l’enfant reçu par hasard est de meilleure qualité que le conçu. La part du destin à interchangeabilité de nouveau-nés épargne sans doute les parents aux gênes nocifs et condamne parfois ceux qui avaient les meilleurs avantages génétiques. Loi de l’aléa au résultat toujours dépendant aussi de l’éducationnel. Le combat de l’inné et de l’acquis, ici avec en sus le concours de circonstance de l’échange ou non. Ça complique tout de même l’idée du bébé, enfant, adolescent, et futur adulte imaginaires. Je vais plutôt faire des nœuds marins marrants avant de friser l’anévrisme et la peur qu’il rompe.
Magazine Humeur
jeudi 25 avril 2013