Cutting Edge (T1)

Mais quel est le point commun entre un chercheur, une photographe renommée, une riche héritière, un expert en psychologie et un amant exceptionnel ?
Ils sont peut-être tous et toutes « Cutting-edge », l’avant-garde de l’espèce humaine…

Scénario de Francesco Dimitri, dessin et couleurs de Mario Alberti. Public conseillé : Adultes, adolescents

Style : aventure, polar Paru chez Delcourt, le 17 avril 2013

L’histoire

19 mars 2012. Au fin fond de l’Australie, au milieu d’ébats amoureux, ou dans une salle de recherche, cinq individus exceptionnels reçoivent un carton d’invitation. La société financière multinationale « Leviathan Financing » a sélectionné les plus brillants représentants de l’espèce humaines. Q.I., dons artistiques ou logiques, ils font tous partis de l’élite, la crème de la crème, le « Cutting Edge » de l’humanité.
Leviathan lance un concours de douze épreuves aux risques et à l’envergure exceptionnels. Le gagnant, nouvel « Hercule » du monde moderne empochera 39% des parts de la société. Par jeu ou par défit, tous les invités commencent immédiatement la première épreuve : retrouver le jazzman Carlos Hernandez et lui porter assistance…

Ce que j’en pense

Cette nouvelle série est conduite d’une main de maître par deux italiens. Francesco Dimitri, auteur reconnu de romans fantastiques s’essaie au 9e art en s’associant à Mario Alberti, dessinateur remarqué sur « Morgana » et « Redhand », ses précédentes séries.
Pour ce premier tome, Dimitri a des arguments bien alléchants. Il nous entraine à fond les ballons dans une série policière intrigante. Après une entrée en matière qui nous permet d’identifier les cinq protagonistes, Dimitri rentre dans le sujet, avec un talent de manipulateur. Son « pitch » captivant nous tient rapidement en haleine. L’arrière-plan (Méga-société aux intérêts inavoués, risques imminents) attise notre curiosité pour cette série addictive.
Dès que l’épreuve est lancée, Francesco Dimitri avance dans le récit à un rythme modéré. Si l’épreuve est plus intellectuelle que physique, elle se révèle néanmoins dangereuse. Mais le plus intéressant, ce sont les rapports au sein du groupe, laissant entrevoir les stratégies de chaque individu. C’est clair, poussé par la curiosité on se laisse prendre à ce jeu de rôle.

Le dessin

Mario Alberti conserve son dessin à la base « classique », mais au trait imprécis (qui s’apparente au dessin de « comics »). Très à l’aise sur les décors, il soigne particulièrement, avec foule de détails, les ambiances urbaines. Ses personnages, à la plastique toujours avantageuse, sont traités avec un peu plus d’approximation dans le trait. L’ensemble reste lisible et efficace. Ses couleurs sont agréables, avec des mises en lumières (les ambiances « nuit » par exemple) particulièrement immersives.

Pour résumer

Francesco Dimitri et Mario Alberti nous offrent un tome de mise en place bien maîtrisé. Avec une entrée en matière qui présente les futurs protagonistes, l’album démarre fort. L’intrigue se met en place progressivement et accélère soudain à la fin. Dialogues naturels, intrigue tortueuse, dessin efficace, « Cutting Edge » est une série bien prometteuse et nous donne envie de connaître la suite.