Une différence de taille : le "MOI Président" donnait des leçons ...
On nous dit souvent, "mais laissez donc le temps au temps" pour juger la nouvelle gouvernance !
Le "temps au temps" ... On veut bien. Mais plus le temps passe et plus nous voyons au contraire le "bateau amiral" sombrer dans les turbulences et les remous des paradis fiscaux tellement condamnés.
Mes pensées vont à l'endroit des militants sincères et convaincus du Parti Socialiste pour lesquels la désillusion, le chagrin et la colère doivent être à la mesure des mensonges et des "abus de confiance" dont ils ont été victimes.
Le Monde a eu accès à des milliers de documents transmis des journalistes américains de l'International consortium of investigative journalists (ICIJ), basé à Washington. Des fichiers concernant des fonds et compagnies basés dans les îles Vierges britanniques, dans les îles Cook et dans d'autres paradis fiscaux. Ils révèlent que Jean-Jacques Augier, homme d'affaires de 59 ans, figure discrète du monde de l'édition (il a racheté le magazine gay Têtu pour 1 euro symbolique en février dernier), est actionnaire d'une société (International Bookstores Limited) créée en 2005 dans le paradis fiscal des Caraïbes.
Les réactions des uns et des autres sont souvent pitoyables, en tous les cas pas à la hauteur des véritables enjeux. Jean-Louis Borloo, président de l’UDI, en proposant de créer une commission parlementaire afin d’identifier la chaine des responsabilités et d’en tirer les conséquences est au bon niveau. On ne voit guère comment Jean-Marc Ayrault, en son temps très demandeur de ce genre de commission, pourrait la refuser.
Il y a peu un député socialiste critiquait vertement le président Hollande, le ramenant au niveau d'un président de conseil général. C'était, entre parenthèse, assez infamant pour ces présidents locaux souvent talentueux. Les Français commencent en revanche à se demander comment ils ont pu ainsi et à ce point se faire abuser.