Il développe une méthode d'enseignement dénommée Gaga, basé sur un véritable langage du mouvement, l'exploration des sensations au service du mouvement. Il nous propose dans Sadeh 21 de vivre ici une expérience "irradiante et radioactive, dangereuse et excitante"...
C'est une belle définition de la danse...
Les 8 danseurs et les 9 danseuses sont de véritables athlètes, impressionnants de maîtrise et de technique.
De nombreux tableaux sont présentés, chaque danseur est mis en valeur individuellement, mais quand ils dansent tous ensemble c'est aussi parfait.
La bande son est très inégale et parfois gênante. Mais l'ensemble est assez innovant et original.
Il semble que Sadeh signifie champ ou plaine.. (pour MM ;))
Dans 2001, l'Odyssée de l'espace, le cinéaste Stanley Kubrick imaginait une Odyssée de l'espace se transformant en voyage dans le temps. Avec Sadeh21, Ohad Naharin embarque le spectateur dans une véritable odyssée du corps, aux frontières de toutes les émotions. Créée en 2011 en collaboration avec les danseurs de sa compagnie, la pièce présente une succession de solos, de duos et d'ensembles tour à tour délicats, athlétiques, lents, saccadés, comme autant de différentes façons d'être au monde. On y retrouve, portées à l'extrême, les qualités d'une danse aussi instinctive que dessinée, abstraite et pourtant signifiante, qui se passe aisément de scénario narratif. Dénudés, réduits à leur plus simple expression, décor, sons et lumières sont là pour mettre en avant un langage chorégraphique à l'infinie sensualité, où le moindre geste témoigne d'un choix esthétique. Sans plus proposer de réponses que ne le faisait le film de Kubrick, Naharin invite chacun à vivre une expérience " irradiante et radioactive, dangereuse et excitante ".
Isabelle Calabre