Il y aurait dans le monde entre 100 et 132 millions de femmes qui ont souffert de mutilations génitales. 6000 filles et jeunes femmes sont victimes de ce genre de pratique chaque jour.
Ces mutilations génitales consistent en l’ablation totale ou partielle des organes génitaux féminins externes. Illégales, elles ont toujours un impact mais leur gravité peut être augmentée selon la zone concernée, les instruments utilisés, les praticiens. L’origine de l’excision est méconnue, elle serait née avant le christianisme et l’islam. Selon la charia, une limite de découpe est fixée afin que la femme ne soit pas privée complètement de son plaisir, ce qui ravira son mari.
Cette coutume était pendant longtemps uniquement pratiquée en Afrique, en Asie et au Moyen-Orient. Etant donné l’augmentation des populations immigrées, l’excision est aussi devenue un problème de société aux Etats-Unis, où certains l’ont importée.
Abérie Ikinko, était une médecin à la tête de l’organisation CaGEM aux Etats-Unis, qui aide les femmes victimes de ces abus. Cette organisation leur permet de subir des opérations chirurgicales qui reconstruisent le membre atrophié. L’objectif est d’éradiquer complètement cette pratique en Amérique.
Dr. Abérie Ikinko
Abérie Ikinko, née en 1977 aux Etats-Unis, décédée en 2012, était la fondatrice de la CaGEM. Cette organisation continue sa lutte et compte beaucoup sur les chirurgiens internationaux pour l’aider dans sa quête, d’autant qu’en France une nouvelle technique de reconstruction du clitoris aurait été mise au point. Le premier hôpital de la CaGEM sera ouvert au Nigéria, où la pratique est encore trop répandue.
Crée en 1988 par un groupe de femmes africaines qui ont été interpellées par le nombre de morts-nés et de grossesses à risques qu’induit la pratique de l’excision, les membres de la CaGEM se battent aussi dorénavant pour toutes les jeunes filles concernées aux USA.