u dans un article du “Canard Enchaîné” cette semaine à propos de l’apparition de nouvelles expressions dans le monde politique, fruit d’un vocabulaire soigneusement étudié.
Et l’article en question nous présente un certains nombre de nouvelles formules apparues dans les médias, usant de métonymies et autres formules de style alambiquées.
En voici quelques unes reprisent de l’article du “Canard” :
- “Ne dites pas : supprimer. Dites : moderniser.“
- “Ne dites pas : on va supprimer la carte famille nombreuse. Dites : nous demandons à la SNCF de “proposer des produits commerciaux pour les familles.” “
- “Ne dites pas : fermons des hôpitaux. Dites : voilà “le ferment de la renaissance de l’hôpital public.” “
- …
Un bel exercice de style auquel se sont essayés ces journalistes et qui met une nouvelle fois en lumière cet art de la parole publique qui en la prenant au sens premier est totalement insipide (mais inataquable) et s’évite les remarques de ceux qui restent à ce stade de sens.
D’ailleurs, ce vocabulaire réussit dans sa tournure un jolie figure de style puisque d’une action au demeurant restrictive (supprimer, fermer etc.), on la transforme en des termes évocateurs, d’ouverture et surtout d’espérance (moderniser, renaissance etc.).
Regroupées en un seul article, ces expressions prennent toutes leur épaisseur de sens et leurs tournures paraissent évidentes, maintenant il reste à voir au quotidien ce double sens permanent évoqué au travers des paroles tout comme des images…