Ce peintre s'est fait une spécialité de réaliser des tableaux en exploitant les unes de la presse selon un protocole très sophistiqué qui lui fait attribuer des couleurs aux surfaces selon leur destination (publicité, titres, textes, photographies…). Ce pourrait être de l'abstraction (cela y ressemble), mais on est bien plus dans un mode de représentation, d'imitation de la nature au sens d'Aristote pour lequel, on s'en souvient, l'imitation est aussi une forme de connaissance. Dubreuil termine l'entretien qui ouvre ce beau catalogue par ces mots : "bref, c'est mon outil de travail qui s'en va!" ll fait allusion à la banalisation des unes qui se ressemblent de plus en plus depuis que les éditeurs utilisent la PAO et à la difficulté, toujours plus grande, de trouver des journaux étrangers ou régionaux dans les kiosques qui disparaissent. La presse quotidienne disparait lentement de notre horizon et pas seulement parce que les journaux se vendent moins, mais aussi, comme le suggère avec force Jean-François Dubreuil, parce qu'ils perdent lentement mais sûrement leur identité.
On peut parler de la crise de la presse de mille manières, mais c'est dans le catalogue d'une exposition suisse d'une exposition d'un peintre parisien, Jean-François Dubreuil, que j'ai trouvé la plus originale et, sans doute, la plus pertinente.
Ce peintre s'est fait une spécialité de réaliser des tableaux en exploitant les unes de la presse selon un protocole très sophistiqué qui lui fait attribuer des couleurs aux surfaces selon leur destination (publicité, titres, textes, photographies…). Ce pourrait être de l'abstraction (cela y ressemble), mais on est bien plus dans un mode de représentation, d'imitation de la nature au sens d'Aristote pour lequel, on s'en souvient, l'imitation est aussi une forme de connaissance. Dubreuil termine l'entretien qui ouvre ce beau catalogue par ces mots : "bref, c'est mon outil de travail qui s'en va!" ll fait allusion à la banalisation des unes qui se ressemblent de plus en plus depuis que les éditeurs utilisent la PAO et à la difficulté, toujours plus grande, de trouver des journaux étrangers ou régionaux dans les kiosques qui disparaissent. La presse quotidienne disparait lentement de notre horizon et pas seulement parce que les journaux se vendent moins, mais aussi, comme le suggère avec force Jean-François Dubreuil, parce qu'ils perdent lentement mais sûrement leur identité.
Ce peintre s'est fait une spécialité de réaliser des tableaux en exploitant les unes de la presse selon un protocole très sophistiqué qui lui fait attribuer des couleurs aux surfaces selon leur destination (publicité, titres, textes, photographies…). Ce pourrait être de l'abstraction (cela y ressemble), mais on est bien plus dans un mode de représentation, d'imitation de la nature au sens d'Aristote pour lequel, on s'en souvient, l'imitation est aussi une forme de connaissance. Dubreuil termine l'entretien qui ouvre ce beau catalogue par ces mots : "bref, c'est mon outil de travail qui s'en va!" ll fait allusion à la banalisation des unes qui se ressemblent de plus en plus depuis que les éditeurs utilisent la PAO et à la difficulté, toujours plus grande, de trouver des journaux étrangers ou régionaux dans les kiosques qui disparaissent. La presse quotidienne disparait lentement de notre horizon et pas seulement parce que les journaux se vendent moins, mais aussi, comme le suggère avec force Jean-François Dubreuil, parce qu'ils perdent lentement mais sûrement leur identité.