Le constat concernant la couverture vaccinale en France est alarmant. Une étude menée par l’IMS Health met à jour la trop grande défiance des Français vis-à-vis des vaccins. Quel rôle la communication santé peut-elle jouer ? Petit bilan, à l’heure de la Semaine de la Vaccination.
Une baisse de la vaccination qui s’installe depuis 2008
Selon les chiffres publiés par l’IMS Health, entre 2008 et 2012, une baisse de 30% du marché de la vaccination en valeur a été observée. Cette baisse concerne quasiment toutes les catégories de vaccins y compris les spécialités pédiatriques :
- 6,5% pour l’hépatite B
- 26% pour le méningocoque
- 2% pour le pneumocoque
- 8% pour le tétanos
- 1,6%pour les associations incluant une valence antitétanique
- 23% pour la typhoïde
- 40% pour la rougeole
- 33% pour la rubéole
- 11% pour les associations ROR (Rougeole, Oreillon, Rubéole)
Une défiance générale vis-à-vis du médicament et de la vaccination
L’ampleur de ce phénomène s’explique en partie par le problème d’image qu’endure le médicament en général et la vaccination en particulier. La population montre une défiance particulièrement marquée vis-à-vis de la politique vaccinale générale, des vaccins antigrippaux, des vaccins HPV et les vaccins méningocoque.
Cette défiance est en partie alimentée par l’efficacité même des vaccins : les pathologies les plus sévères sont aujourd’hui devenues invisibles et la population perd la notion de dangerosité de ces maladies.
Au niveau des vaccins antigrippaux, les controverses autour de la souche H1N1 ont eu un impact très négatif en 2009. Elle continuent sans doute d’alimenter le manque de confiance aujourd’hui sur ces produits.
Quel rôle pour la communication ?
La baisse de la couverture vaccinale peut, selon l’avis des professionnels de santé, avoir un impact très négatif et déboucher sur la réapparition des épidémies.
Pour lutter contre ce phénomène, la communication a un rôle majeur à jouer, pour rétablir une relation de confiance aujourd’hui perdue avec la population française.
L’enjeu sera d’informer, en toute transparence, sur les finalités, les bénéfices et les risques de la vaccination et de lutter contre les préjugés et les comportements irrationnels.