Faire du photomontage, de l’art surréaliste, chez nous, est un engagement intellectuel. Mais quand vous vivez dans une Russie qui impose le fameux réalisme socialiste soviétique, alors l’art devient politique.
George Grie a 27 ans quand tombe le mur de Berlin, mais il ne perdra jamais son goût du non-conventionnel.
L’art de Grie est polymorphe, difficile à saisir. Normal, l’artiste y a mis tout ce qui pouvait aller contre l’ordre établi. Dali, Magritte, Beksinski, Uelsmann, Siudmak.
L’influence du peintre espagnol est particulièrement visible. Mais George Grie le mêle à du geek gothique, le tout saupoudré de kitsch.
Pour être franc, le bon goût n’est pas exactement un invariable de son travail, mais quand l’artiste trouve un juste équilibre entre ses influences, son goût pour une provocation désuète et son envie d’expérimenter les technologies, alors l’art est au rendez-vous.