Un mois de mai flamboyant
Dans deux villes d’Art et d’Histoire, Basse-Terre et Pointe à Pitre
L’Ensemble Instrumental Chevalier Saint Georges
L’Ensemble vocal les Baladins
Avec le soutien de Riverains Tours
Présentent
- Une conférence :
L’apport de l’Ensemble Instrumental à la formation musicale en Guadeloupe
- Un grand concert dans chaque cathédrale
Artiste invitée, la soprano Leila BREDENT
CONFERENCES
MARDI 21 MAI BASSE TERRE
Par Gyslaine Miolard,
MARDI 28 MAI POINTE A PITRE
Par Gyslaine Miolard et Jean Claude Halley
CONCERTS
VENDREDI 24 MAI CATHÉDRALE DE BASSE TERRE
VENDREDI 31 MAI CATHÉDRALE DE POINTE A PITRE
Ensemble Instrumental Chevalier Saint Georges
Ensemble vocal Les Baladins
Artiste invitée : La soprano Leila BREDENT
Nombre de jeunes guadeloupéens ont appris jadis la pratique d’un instrument à l’école de musique de Monsieur et Madame Epée à Pointe à Pitre. C’est de ce creuset qu’a probablement germé, un beau jour, forcément, l’idée de fédérer ces talents et les regrouper pour d’autres fins, vers d’autres amoureux de la musique.
L’Ensemble Instrumental Chevalier de Saint-Georges est donc né de la volonté et de la passion de musiciens guadeloupéens. Basse Terre et Pointe à Pitre avaient su tisser alors des liens extraordinaires.
L’histoire de cet Ensemble est riche de rencontres, de souvenirs, d’anecdotes, de concerts de toutes dimensions sur le territoire ou dans la Caraïbe.Creuset puis centre de formation, base de départ pour les jeunes amenés à des études hors de l’archipel, l’Ensemble Instrumental a traversé les époques, en même temps que le zouk remplissait les stades de décibels, de swing et de public.
Orchestre de chambre quasi confidentiel, il a poursuivi sa mission, s’est renouvelé sans discontinuer, a vu certains fondateurs quitter le devant de la scène.
Mais la magie est restée intacte grâce à celui qui a tant horreur des honneurs et des mises en avant.
En ce mois de mai 2013, quelques jours après l’envol d’Edouard Floro, rendons à ceux qui ont fait le pari il y a tant d’années, de faire vivre la musique classique à côté de toutes les autres. Celle de Saint- Georges au premier rang, en étendard, en référence, en souvenir.En hommage, en respect.
Saint-Georges, le chevalier, le natif de Baillif, le fils de Nanon a eu le parcours que l’on sait, qu’historiens, dont d’éminents guadeloupéens (Gaston BOURGEOISs, Oruno LARA, Odet DENIS, Henri BANGOU…), que musicologues du monde entier, que chefs d’orchestre, organisateurs de colloques, séminaires, que conférenciers mettent aujourd’hui au pinacle.Ce pays n’est pas resté statique ou indifférent, loin de là, quoi qu’on dise ou qu’en pensent d’aucuns, plus impatients, plus férus, plus experts, plus radicaux, plus passionnés aussi.
Saint Georges est bien plus qu’un escrimeur violoniste, qu’un compositeur militaire, qu’un fils d’esclave, qu’un « né esclave » n’ayant jamais connu les fers.
Saint-Georges parle à tous ceux qui l’approchent, bouscule habitudes et formalismes, provoque quand il le faut, réconcilie aussi, fait gronder la révolte puis prône la réconciliation des bonnes volontés sincères et ambitieuses pour le pays.
L’Esprit de Saint-Georges rode autour de nous, en permanence, pour nous pousser vers l’Excellence, n’ayant que faire des joutes politiciennes ou des clans politiques.
Il ne nous appartiendra jamais.
Car c’est bien nous qui sommes totalement et définitivement à lui, de Bas du Bourg de Basse Terre à Lacroix aux Abymes, de Paris à Fort de France, de New York à Vichy, de Canada à la Suisse, de Lille à Excideuil, de Cayenne à Nantes, de la Nouvelle Zélande à l’Afrique du Sud.
Il a son nom au fronton des écoles de musique, de salles d’escrime, de machines à compter les touches en escrime, il a des rues éponymes, un festival, des écoles de la république, des livres et des études, des séminaires, des polémiques, des films et documentaires, des chansons……
Saint-Georges n’est pas une Légende, c’est une aventure, une épopée, un point de ralliement.
Qui a convaincu les disques de la marque Orion d’enregistrer la musique de Joseph de Bologne ?
Qui le premier a amené en Guadeloupe les partitions de Saint Georges ?
Qui a édité le livret pour les enfants ?
Qui a composé « un jour, chevalier Saint Georges » ?
Quelle musicologue vient d’écrire un brillant ouvrage sur sa musique ?
C’est une suite ininterrompue d’acteurs à son endroit et à sa mémoire : Mesdames Lily Pitat, Michèle Garnier Panafieu, Anne et Laure TRESSENS, Françoise KERISEL, Messieurs Gérard La Viny, Daniel Picouly, Jean-Claude Halley, Claude RIBBE, Emil F. Smidak, Allan BADLEY, Luc NEMETH, Luigi GRECO, Pierre BARDIN, Roland BRIVAL, Dominique-René de LERMA, Gérard LAFLEUR, Gabriel Banat, Bill ZICK, Daniel MARCIANO, et tous les autres non mentionnés mais surtout pas oubliés.
Que nos jeunes talents partent maintenant plus loin apprendre la musique sans oublier de nous revenir, sans oublier celles et ceux restés ici tracer d’autres sillons pour y planter bonnes grains. Que ces enfants du pays soient en solidarité et en réseau, en total respect des aînés, en curiosité de l’histoire de nos musiciens. En connivence avec les autres « Musiques du pays de Saint-Georges. »
Que la musique leur permette de se découvrir en portant plus haut qu’hier les couleurs de ces îles-pays. Alors la vision de Gérard La Viny sera devenue notre socle commun. Saint-Georges, La Viny, Beauregard, Mavounzy, Antile, Jacquet, Saint-Eloi, Kassav’, Greco, Joseph, Buffon, Antoinette…