Au cœur du vignoble historique des Côtes du Rhône, la cave de Tain l’Hermitage élabore désormais des vins bios.
Le vin bio est-il une mode ? Je ne pense pas. Un nombre croissant d’amateurs de vins souhaitent éviter les pesticides. Une préoccupation comprise par la Cave de Tain l’Hermitage implantée entre Valence et Lyon, au pied de la colline de l’Hermitage. Au cœur du vignoble historique des Côtes du Rhône septentrionaux, elle élabore et commercialise 5 crus et des Vins de Pays sur plus de 1000 hectares de vignes (appellations Hermitage, Crozes Hermitage, Saint Joseph, Cornas et Saint Péray).
Principal producteur de crus du Nord de la Vallée du Rhône, j’apprécie que cette cave se consacre au Développement Durable depuis les années 2000. Un de ses objectifs consiste à viser une viticulture naturelle. Actuellement 100 % du vignoble sont déjà en agriculture raisonnée et en bio pour partie.
Conversion en bio
Initiée en 2009, cette conversion en bio concerne une trentaine d’hectares, dont quatorze pour l’appellation Crozes-Hermitage. Dès l’an prochain, l’ensemble des parcelles appartenant à la Cave de Tain seront cultivées selon les règles de l’agriculture biologique.
Dans l’appellation Hermitage, l’impulsion de la Cave a permis de généraliser des traitements bios depuis 3 ans. Un premier Crozes-Hermitage bio avait vu le jour aux vendanges 2011 : 2.500 bouteilles issues de raisins biologiques. Aux vendanges 2012, la gamme s’étoffe avec une nouvelle famille de vins bios : un Saint Joseph, un Cornas, et bien sûr un Hermitage rouges.
Pour le millésime 2012, un quai de réception spécial Bio a été mis en place spécifiquement pour les trois adhérents concernés de la cave et pour les domaines détenus par la Cave en Hermitage en Crozes-Hermitage.
Plus au Sud de la France, le Moulin de la Roque à Bandol a également converti l’une de ses parcelles de vignes en bio.
Enfin au niveau de l’Union Européenne, de nouvelles règles viennent d’être adoptées pour le “vin biologique”.