Le pastel, qui est aussi le nom de cette plante, fit la fortune d’une région située entre Toulouse, Albi et Carcassonne, du milieu du XVe au milieu du XVIe siècle, puis il a été supplanté par l’indigo importé d’Inde. Le pastel a connu une nouvelle mais très brève phase de succès au tout début du XIXe siècle, lorsqu’il a été utilisé pour teindre les uniformes de l’armée de Napoléon Ier.
Pour transformer les feuilles en teinture, il fallait les cueillir à la main pendant l’été, et les broyer dans une meule, afin de former des petites boules appelées « coques » ou « cocagnes ». D’où le nom « pays de cocagne » pour désigner cette partie du sud-ouest, qui, par extension, a pris le sens que l’on sait. La cocagne était ensuite travaillée pendant quatre mois afin de pouvoir être utilisée par les teinturiers.
Actuellement, quelques timides tentatives visent à réintroduire la culture du pastel, notamment dans le Gers et dans la Somme.
Photos réalisées dans le Jardin Public de Bordeaux en avril 2013
44.837368 -0.576144