Le droit de rever du roi

Par Oumleila
Adolescente, elle se souvient qu'elle a rêvé de son chanteur préféré: elle a rêvé qu'elle a rencontré Julien Clerc; elle lui a parlé de son admiration pour ses chansons, elle fut heureuse le matin bien qu'il ne  soit qu'un rêve. Récemment, ses rêves n'ont pas de limites, après les célébrités elle rêve cette fois-ci d'un personnage hors du commun du Roi du Maroc. Elle a vu dans son rêve que sa majesté leur a rendu visite à leur modeste maison. Il portait une djellaba aux rayures blanches et noires, il était à l'aise, allongé au salon,  il souriait. Les membres de la famille désemparés dans la cuisine préparaient de quoi recevoir un tel hôte.
Notre rêveuse ne savait quoi faire, elle s'approchait du Roi, lui embrassait l'épaule, ne savais quoi dire. Les larmes de joie la devançaient, elle sentait  une brise fraîche sur son visage, ses larmes continuaient de tomber  et  mouillaient son oreiller,  ainsi fut réveillée  d'un beau rêve qui ne sera jamais réalisé mais au moins elle en avait le droit de le vivre .
Ce billet je l'ai écrit il y'a quelques mois mais je ne l'ai pas publié, et si je le fais aujourd'hui pour la simple raison que c'est l’excellente réponse à l'animateur de Canal Plus Yann Barthès qui lors  de son émission de "petit journal" consacrée à la visite du président Français François Holland au Maroc, a manqué du respect à tous les marocains puisqu'il a mis en dérision le protocole royal et a osé se moquer du prince héritier.
A cet occasion je manquerai pas de dire que le baisemain qu'il a tant critiqué est une marque de respect et non un état de servilité ou un  geste  de soumission. Chez les marocains ce n'est pas une obligation mais c'est un choix. A vous de comprendre Mr Yann Barthès la relation entre le rêve et la réalité dans les nations.