Et si on expliquait aux gens ?

Tout compte fait, je suis bien content de ne plus être au parti socialiste. Je n'ai plus besoin d'attendre que Jean-Marc Ayrault, Martine Aubry ou qui que ce soit d'autre me dise ce que je dois penser. Et en fait, pire, j'ose penser par moi même. Il n'est pas rare, quand je me promène, que j'oxygène mon cerveau, que j'observe des situations qui me donnent des idées. Tiens, justement, pas plus tard qu'il n'y a pas longtemps, au début de ce mois d'avril précisément, j'étais au bord de la Deûle, au Grand Tournant plus précisément, derrière le bois de Boulogne. Il y avait, sur l'eau et au bord du canal, des engins de chantier, de grandes plaques de fer. Quoi de plus banal, me direz-vous ? Un renforcement des berges ? Un draguage de canal ? Circulez, y a rien à voir ! Sauf que ce n'était pas le cas pour tout le monde. J'ai même vu beaucoup de gens s'arrêter, contempler ces installations, et on lisait un questionnement sur leur visage : à quoi tout cela rimait-il ? Qu'en était-il exactement ?
Et là je me suis dit qu'on est peut-être en train de rater quelque chose. En effet, on est toujours à geindre que le Français, s'il va régulièrement à Castorama ou à Leroy-Merlin, n'a néanmoins aucune culture technique, que les pères et les fils ne s'intéressent plus à rien ! Et justement, quand ils s'intéressent, il n'y a rien pour leur expliquer. Alors justement je me suis dit : "pourquoi on n'expliquerait pas aux gens ?" L'idéal serait qu'il y ait sur place, payé par la Communauté urbaine, les Voies navigables de France ou Bouygues ou l'entreprise chargée du chantier, une personne, pédagogue, chargée d'expliquer aux curieux ce qu'il en est au sujet de ce chantier. Alors je sais que ça a un coût, pas toujours justifié. Mais alors, pourquoi ne pas installer sur ce chantier quelques panneaux explicatifs, détaillant l'objet du chantier, ses différentes phases de réalisation et les techniques utilisées. De quoi permettre d'apprendre directement dans le grand livre de la Nature, à peine entrouvert par l'être humain.
Alors si un socialiste intelligent me lit, pique mon idée et la transmet à monsieur Peillon, qu'il sache par avance que je ne lui en veux pas et que d'ailleurs c'est fait pour ça !