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Person of Interest, Season 1 - My Review

Publié le 23 avril 2013 par Andersonmother
Person of Interest, Season 1 - My Review
John Reese, agent de la CIA, présumé mort, est engagé par Harold Finch, un milliardaire reclus pour contrer la criminalité à New York à l’aide d’une mystérieuse machine qui leur donne des numéros de personnes potentiellement en danger.
Mercredi dernier s’est achevé la diffusion sur TF1 de la première saison de cette série de qualité au terme du 1.21, soit deux épisodes avant la fin de cette dernière. Une pratique hélas trop habituelle de la part de nos chaînes hertziennes qui s’étonnent ensuite de la baisse du nombre de leurs téléspectateurs. Et pourtant, le cliffhanger concocté à la fin du 1.23 est là pour justement susciter l’envie du spectateur de revenir devant son écran dans quelques mois pour découvrir la saison 2. Et si la ménagère, cible chérie des annonceurs, attendra sagement cette date, les plus impatients se tourneront vers d’autres sources. Trop déçus par une chaîne qui n’a encore une fois aucune considération pour son public. À une époque où de plus en plus de séries atteignent, voir dépassent, le niveau créatif du 7e art, nous spectateurs sommes en droit de nous montrer tout aussi exigent que n’importe quelque cinéphile averti. Et visiblement la chaîne commerciale ne le comprendra jamais. Une autre pratique discutable dont elle est passée maître en la matière avec ses différents cop-shows, est la diffusion dans le désordre. Person of Interest a miraculeusement presque réchappé à ce traitement barbare. Et pourtant, son apparent côté procedural ne jouait pas en sa faveur. Mais contrairement aux autres séries proposées par sa chaîne originelle CBS, elle possède de multiples fils rouges qui viennent se tisser en toile de fond au fil de cette première saison. Rendant progressivement, mais sûrement, le téléspectateur addict.
Personnellement, je n’avais pas du tout accroché aux promos de la première saison, lors de son lancement à la rentrée 2011 sur CBS.  Comme beaucoup, j’avais adoré Michael Emerson qui avait réussi le tour de force de rendre son personnage de Benjamin Linus attachant dans Lost. Et Jim Caviezel était un acteur qui avait plus que prouvé son talent au cinéma notamment dans le film La ligne rouge ou à la TV dans The Prisoner. Mais le côté paranoïa, everybody’s watching you, très peu pour moi. Néanmoins, dès que vous donnez une chance à la série en commençant par regarder le pilot, vous êtes happés par les personnages et l’intrigue à tiroirs. La grande force de la série réside dans son duo principal, deux personnages brisés qui vont trouver un sens à leur vie dans ce but commun : sauver des vies pour trouver une certaine rédemption et paix de l’esprit pour leurs agissements passés. 
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C’est là où tout le talent de ces deux acteurs qui les portraiturent de façon très juste instantanément, les rendant crédibles et humains alors que nous ne savons pratiquement rien d’eux. L’un a inventé une mystérieuse machine. L’autre est un ancien agent secret déchu qui a visiblement perdu l’amour de sa vie, sa seule chance d’aspirer à une « vie normale ». Au fur et à mesure, ils apprennent à se faire confiance et même à se confier certaines choses, et en même temps apprennent à respecter la vie privée de l’autre.
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Viennent ensuite s’ajouter la team de policiers, l’une qui enquête sur ce fameux man in a suit et l’autre ripoux jusqu’à la moelle qui va se retrouver bien malgré lui à travailler pour le compte du secret duo. D’ailleurs, chacune des scènes de Lionel face à John ou Harold sont excellentes. Mention spéciale là aussi à Kevin Chapman qui rend son personnage vraiment attachant. Ses réactions et remarques sont souvent drôles. On s’attache progressivement à lui, s’inquiétant qu’il s’investisse de plus en plus dans le dark side de la police. Et l’on se prend à penser que John devrait se montrer un peu plus gentil et mieux considérer son travail. Par contre, un peu plus difficile avec la good-cop Carter. Rien à redire sur le jeu de Taraji Henson, mais c’est plus sur le personnage en lui-même du policier foncièrement bon. Trop bon, donc vite ennuyeux. Pareil, quand on découvre son passé de négociateur militaire. Quand vous suivez une série telle que Homeland, ou récemment le film Zero Dark Thirty, vous avez du mal à vous sentir concerné par cette gentille scène de parlote. Par contre, son jeu du chat et de la souris avec John est très intéressant. Dommage que la chaîne ait poussé les scénaristes à ce que Carter arrête de poursuivre le duo, pour travailler avec eux si rapidement.
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En cela, certains « cas de la semaine » sont plus approximatifs que d’autres. On voit venir les rebondissements et certaines victimes sont clairement coupables comme le nez au milieu de la figure. Mais pas suffisamment pour que Reese s’en rende visiblement compte. Ce qui est assez préjudiciable quand on considère que cet ancien agent a été certainement entraîné pour déceler ce genre de détails. Ce qui nous amène justement à qui se cache réellement derrière la création de Person of Interest. Rien de moins que Jonathan Nolan, le frère de Christopher, avec qui il a co-écrit les deux derniers volets de la saga cinématographique Dark Knight ou encore The Prestige. Sans oublier la présence de J.J. Abrams, en tant que producteur exécutif, qui nous redonne du même coup confiance en sa capacité d’être à l’origine de projets tv qui ne sont pas des pétards mouillés. Rien d’étonnant alors que cette série soit bien plus qu’un simple procedural.
Enfin, nous avons le ou plutôt les différents grands méchants : Elias, vraisemblablement le Gouvernement qui a maintenant le contrôle sur la Machine, les flics ripoux de HR (Human Resources) que nous découvrons par l’intermédiaire de Fusco, ou encore la hackeuse Root. À l’heure actuelle, le plus passionnant reste Elias qui nous a été parfaitement introduit dans la série dès le 107 qui a sonné en même temps un tournant dans le show. La fin de cet épisode était magique, avec Elias et ses hommes de main marchant sur le boardwalk de Coney Island, sous fond de Sinnerman par Nina Simone. Venni. Vetti. Vecci. La relation de respect qu’il a pour John est vraiment très intéressante. Sans parler de la main mise qu’il a visiblement sur la police de New York, qui fait de lui un adversaire de choix. De plus, il est incarné par l’impeccable Enrico Colantoni. Quand vous êtes comme moi fan de la série Veronica Mars, difficile d’associer son super paternel dans le rôle d’un patron de la pègre, qui se considère lui-même comme l’evolution of organized crime.
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Par contre, j’ai trouvé que le mid-season (et cela ne tient qu’à moins) avait quelque chose de plus intense et de plus maîtrisé dans sa finalité que le season final a proprement parlé. Entre John en danger de mort + Finch risquant tout pour le sauver + les adieux/remerciements par téléphone+Carter qui découvre qu’ils travaillent ensemble et les laisse filer + When Things Explode by Unkle feat. Ian Astbury. Parfaite addition de tous les éléments dramatiques, accompagnés d’une parfaite bande-son, comme la série en avait parfois le secret. Cette fin donnait pour le coup beaucoup plus envie de voir la suite. 
Pour finir, ce qui participe à la qualité de la série, c’est son lieu de tournage. Comme souvent, New York devient un personnage à part entière. Mais ici, encore plus que dans d’autres séries. En effet, ils ne se limitent pas à nous montrer les lieux les plus touristiques, bien au contraire, nous avons droit à un savant mélange de lieux et monuments connus de tous et de quartiers bien plus intimistes, loin des clichés carte postale. Ce qui ajoute encore et toujours à la richesse de la série.
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Sans parler de la bande-son. Chaque fin d’épisode est généralement agrémentée d’un excellent morceau musical qui fait du bien à vos oreilles. L’occasion de découvrir ou redécouvrir Fever Ray, Mogwai, Cat Power, Unkle feat. Ian Astbury, Massive Attack, The XX, etc…
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Reese: Bad things happen to people every day. You can't stop them. Finch: What if you could?
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