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Synckop nous dévoile son travail syncopé

Publié le 23 avril 2013 par Unionstreet

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Mercredi soir, après une énième galère de transports, j’ai enfin pu me rendre chez Synckop, afin de découvrir son travail et son univers si particulier. Mais ce fut l’occasion pour moi de lui poser quelques questions afin de vous proposer un rapide aperçu de ce qu’il fait et de qui il est. Synckop nous en dit plus.

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« Synckop »

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Union Street : Avant de commencer à discuter de ton travail à proprement parlé, peux tu nous parler de ton nom, pourquoi as tu choisi le mot SYNCKOP ?

 
Synckop : (Il se lève et chope un CD dans sa CDThèque grande d’un demi mur) Je crois que c’est mieux si je te fais comprendre ça avec de la musique. (Il s’agit d’un album de The Dillinger Escape Plan, un groupe hardcore américain dont le son  est très hachuré.) C’est très syncopé comme tu peux l’entendre.

US : Il y a quelques années, lorsque je t’ai rencontré pour la première fois, tu travaillais à la création de pochettes CD. Est ce toujours le cas aujourd’hui ? Que fais-tu désormais ?

 
S : Je continue à faire quelques pochettes de disques, des sérigraphies pour des concerts (Swans/Oxbow/The Melvins). Depuis deux ans je m’occupe également de la communication du café de la danse; des évènements à la programmation, organisée dans le quartier culturel de Bastille, à Paris.
Je peins toujours des aquarelles, je travaille de manière très minutieuse, mais j’aimerais également m’ouvrir à d’autres choses.

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US : D’ailleurs, comment crées-tu tes différentes pièces ?

 
S : Mon travail est un mélange de dessins, d’aquarelles et de scans (de papier, de matière et de photo), et s’assemble comme une sorte de puzzle. Je peins, puis je scanne et je modifie, sans pour autant « défoncer » le tout sur ordinateur. Par exemple, une forme que je vais peindre restera la même une fois modifiée. Mes retouches ne recréées pas entièrement quelque chose. (Ex : Les étoiles de l’affiche Senser sont en fait des taches peinture, elles n’ont pas été incrustées à l’aide d’un logiciel, mais elles ont bel et bien été créées à l’aide d’un pinceau).

US : D’ailleurs, ton travail a beaucoup évolué, tu expérimentes de nouvelles choses ?

 
S : Certaines personnes pensent que mon travail est toujours resté le même. J’ai mes phases. Je ne sais pas si j’ai vraiment évolué, certes je mets de plus en plus de couleurs, mais mes inspirations sont toujours restées les mêmes.

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« J’adore les fleurs »

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US : Depuis peu, j’ai pu voir que tu t’étais mis à créer des caléidoscopes, et des compos noires et blanche. Il y a toujours un élément organique aux centres de celles-ci, du moins qui nous donne l’impression de. Pourquoi cet attachement au motif floral ?

 
S : Non en fait, je fais assez relativement peu de caléidoscopes. Pourquoi cet attachement aux fleurs ? Parce que je trouve ça beau. C’est coloré, c’est naturel. J’adore les fleurs !

US : As-tu d’autres sources d’inspiration que les fleurs ?

 
S : Oui, j’aime aller à Beaubourg, afin d’observer la collection permanente principalement. Le dripping, les aquarelles pour la plupart du temps. Mais je vais chez les bouquinistes, je flâne beaucoup dans les libraires, chez les disquaires de la capitale. (Synckop me montre en effet deux bouquins qu’il vient récemment d’acheter chez Gilbert Jeune, deux livres sur les fleurs justement)

US : Le mot de la fin, si tu ne devais citer qu’une seule de tes influences ?

 
S : Oh… Bobby le poisson rouge de mes voisins ! Je ne sais pas, sûrement Gerard Richter. Ce mec a fait pas mal de choses avant tout le monde, à la main ! Sans ordinateur.

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