Magazine Bd

[Avis] Ernest et Célestine de Benjamin Renner d’après l’oeuvre de Gabrielle Vincent

Par 3moopydelfy @3Moopydelfy

Ernest et Célestine possède ce petit charme indéniable magique qui agit dès les premières minutes. Vous savez ce pouvoir de vous captiver, de vous émerveiller, de vous attendrir et de vous séduire en un battement de cils? Le long métrage a ce talent. Il le montre à travers ses dessins exquis, tendres, fins et divinement estampillés dans des gammes pastels loin des couleurs criardes des animations actuelles. Les images se font douces pour les yeux. Le côté un peu désuet, un peu d’un autre temps qui se dégage du visuel est ravissant. Il prolonge l’aventure des deux personnages nés sur papier sous la plume de Gabrielle Vincent en 1981.

Affiche Ernest et Célestine

Synopsis:

Dans le monde conventionnel des ours, il est mal vu de se lier d’amitié avec une souris. Et pourtant, Ernest, gros ours marginal, clown et musicien, va accueillir chez lui la petite Célestine, une orpheline qui a fui le monde souterrain des rongeurs. Ces deux solitaires vont se soutenir et se réconforter, et bousculer ainsi l’ordre établi.

Là, j’ai eu une grande bouffée de nostalgie avec les découvertes de la lecture avec les albums mettant en scène l’ours et la souris. Leur amitié improbable m’avait séduite. Le film rend un très bel hommage aux héros papier, il leur offre un écrin ravissant et intelligent. L’histoire séduit petits et grands.

Ernest et Célestine a ravi non seulement mon coeur mais aussi celui de mes 3 moopys. Du haut de leur 4, 6 et presque 8 ans, mes trois merveilles ont craqué pour les personnages. L’amitié indéfectible qui s’intalle entre la souris rebelle Célestine et l’ours grognon Ernest est mise en scène avec un telle beauté qu’il est quasiment impossible de ne pas fondre devant elle. Les deux animaux sont supposés se détester cordialement, au lieu de ça, une affection se forme.

Ernest et Célestine Benjamin Renner

Daniel Pennac a créé un univers proche du Roi et l’oiseau pour son scénario. Les ours sont à la surface pendant que les souris se terrent. Les premiers sont proches de notre monde dans leur manière de vivre. Les deuxièmes se cachent tels des exclus atteints de la peste. Les deux se haïssent. Ils ne peuvent pas se supporter. Ils ont leur idée et leur façon de voir les choses. Ernest et Célestine sont tous deux, en marge de leur société. Les deux héros sont des rebelles. Ils sont marginaux. Leur deux mondes va se télescoper pour le plus grand plaisir des spectateurs. Ils défient les autres par leur attitude. Ernest et Célestine propose d’expliquer le début de l’amitié de ses deux personnages totalement différents, mais au charme ravageur.

Ernest et Célestine opère doucement sa séduction. Sans violence, sans heurts, sans cris, elle se pare d’un voile étrangement réaliste par son thème mêlant la légende de la petite souris à une critique de la société. Sous des airs sucrés, la vision d’un monde capitaliste se présente à travers les ours vendant des bonbons puis des dents pour remplacer les débats causés par leur consommation. Le procès d’Ernest est empreint d’un sentiment de parodie. Face au juge, Célestine la petite souris se montre forte, courageuse. Elle tient tête et prend la défense d’Ernest. Elle fait fie des préjugés, bouscule l’ordre établi avec panache. L’amitié d’Ernest et Célestine pousse à croire en ses rêves, à s’accrocher, à vivre pour soi, à aimer avec son coeur loin des idées préconçues et des barrières.

Ernest et Célestine - photo la rencontre dans la poubelle

La touche finale donne une envie irrésistible de partir dans une bibliothèque ou une libraire, de se plonger dans les livres de Vincent. Des étoiles dans les yeux, des papillons dans l’âme, Ernest et Célestine m’a énormément plu. J’ai eu un énorme coup de coeur pour la réalisation, pour l’ensemble du visuel aux personnages. Mon âme d’enfant a eu une grand bouffée de tendresse pour Ernest et Célestine. C’est un enchantement du début à la fin doux, et une belle invitation à filer dévorer la souris et l’ours à travers de mots.

Ma note: 9/10

Disponible en DVD et Blu-Ray depuis le 16 avril 2013 chez StudioCanal. Merci pour le test. L’édition Blu-ray+DVD et Copie digitale propose 5 cartes postales et des bonus pour prolonger l’aventure. 

Dès 3 ans.

Plus d’informations:

Site officiel

http://ernestetcelestine-lefilm.com/

La bande annonce est disponible chez Milan Music. Elle a été composée par Vincent Courtois, et la chanson du générique est composée et interprétée par Thomas Fersen.

Les livres sont disponibles aux éditions Casterman.


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


3moopydelfy 2879 partages Voir son profil
Voir son blog