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Et si ...

Publié le 23 avril 2013 par Gentlemanw

Ce matin, les enfants sont chez leur père, les vacances avec des zones décalées, un matin gris de plus et si pesant dans ce printemps qui lui aussi fait sa crise.

Hier soir j'ai bossé sur mon projet, il est si vivant et pourtant mort-né quand aucune banque daigne regarder plus loin que la seconde page du business plan. Hier encore je me suis heurtée au paradoxe de notre société devenue folle, c'est la banquier qui me demandait si j'avais de l'argent pour financer mon projet. Celui-ci semblait stupide, ou encore enivré des pertes folles du casino de la bourse, car à moi qui lui amenait un projet, qui lui demandait un financement, il me demandait de me financer, de réduire ses risques, bref de lui donner le beurre et la crémière en plus !

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Je suis dégoûtée de tout cela, de cette énergie, de ce travail pesant en plus, de ma vie râtée avec un couple explosée, un divorce qui traîne, des enfants en pleine crise d'adolescence. 

Je suis vannée, épuisée comme ce matin, j'ai mis un genou à terre, je suis malade. Les prémices de cette maladie qui me dévore doucement, insidieusement, et qui pourtant ne se traduit pour aucune gangrène, aucune pustule verte, je suis en pleurs, et je ne sais comment me sortir de ce trou qui semble s'ouvrir autour de moi.

J'ai froid, je me sens si nue, malgré mes cinq couches de vêtements, ce pull si doux, si chaud d'habitude, je gèle.

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Je subis le harcèlement de mon banquier, je harcèle mes contrats avec l'état, la région qui eux payent en retard sans aucune vergogne. Bizarrement mes impôts sont demandés à l'heure mais l'inverse non !

Je suis démoralisée, je perd pied, cette journée sans soleil me pèse encore plus sur les épaules. Et puis que vais-je faire de cette énergie, de cette envie, de ma vie en général. Ce matin, les idées noires s'accumulent, des moments et des images fortes d'un point de non-retour, une envie de grand saut en avant pour oublier tout cela définitivement. 

J'ai des cachets près de moi, je suis assise par terre, dans mon salon, je regarde dehors, ce gris qui me mine intérieurement, je glisse vers un monde plus doux, je n'aime plus cette vie.

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Dormir, dormir encore, demain sera un autre jour.

Nylonement


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