En essayant de te donner toutes les heures
j’ai coupé les heures en mille morceaux pour te donner plus
j’ai ouvert le cœur du temps et je l’ai fait caresse
grimace de lumière pour tes yeux, ma petite agonie.
J’ai cheminé, comme un possédé, tous les chemins
sans compter les pas, sans rêver aucun rêve
parce que tout était pour provoquer un sourire,
une entaille heureuse sur la face sombre de l’amour.
Et toi parfois tu riais et tu comptais pour mon bien
des baisers énormes que je te donnais tandis que tu dormais
des caresses pleines d’ivresse, gauche sueur insondable.
Et dans tes fragiles rêves moi j’étais un homme qui chemine,
quelqu’un qui n’arriverait jamais nulle part,
un amant sans perles, un collier invisible.
Miguel Oscar Menassa,