Cet homme s'est rendu en France le 12 mai à bord du vol Atlanta-Paris et a ensuite gagné la République tchèque pour sa lune de miel. Et il a quitté l'Europe à bord du vol Prague-Montréal. Il s'est ensuite rendu du Canada aux Etats-Unis par la route.
Andrew Speaker a expliqué qu'il se trouvait en Europe avec son épouse et leur fille de huit ans lorsqu'il a été averti par le Centre de contrôle des maladies (CDC) d'Atlanta qu'il était atteint d'une forme grave de la tuberculose. Le CDC, reconnaît-il, lui a conseillé de se faire soigner sur place et de ne plus prendre l'avion. Mais, affirme-t-il, personne ne lui a interdit de le faire.
"On lui a dit en termes sans équivoque de ne pas prendre un vol de retour", souligne le Dr Martin Cetron, du département migrations et quarantaine du CDC. Mais, dit-il, "il n'y avait pas de dispositions légales pour empêcher son voyage, et aucune loi n'a été enfreinte".
Andrew Speaker a expliqué qu'il craignait de mourir en Europe et tenait à se faire soigner aux Etats-Unis. Il a donc pris, malgré tout, un avion à destination de Montréal. Il s'est rendu par la route à Champlain (Etat de New York), à la frontière entre le Canada et les Etats-Unis.
L'état de santé du patient était dûment signalé et l'inspecteur du poste-frontière aurait dû immédiatement le retenir, mettre un masque protecteur et avertir les autorités sanitaires, explique-t-on de source proche du dossier. L'inspecteur -qui a été muté depuis- l'a cependant laissé entrer en territoire américain, arguant du fait que Speaker paraissait en bonne santé.
"Tuberculose ultrarésistante" signifie qu'il n'y a "pratiquement aucune possibilité de traiter les patients avec les antituberculeux actuels", selon l'Organisation mondiale de la santé, ce qui ne veut pas dire transmissibilité accrue.
Andrew Speaker était suivi pour tuberculose depuis janvier dernier. La maladie avait été diagnostiquée par hasard, alors que Speaker passait une radiographie pour une côte cassée.
Mercredi, la DGS française (Direction générale de la santé) a annoncé qu'elle allait contacter "individuellement" les Français qui étaient assis près de l'Américain à bord du vol Air France AF385 Atlanta-Paris du 12 mai dernier pour les "inviter à consulter un médecin".
"Il leur sera proposé un dépistage de la tuberculose qui pourra être effectué par leur médecin traitant, en relation avec le centre de lutte antituberculeux proche de leur domicile", expliquait la DGS. La tuberculose est une maladie contagieuse due au bacille de Koch. Transmise par voie aérienne et respiratoire, elle ne se développe que chez 10% des personnes infectées.
Note ryback:
Bon, malgré les décisions et conseils du centre de controle des maladies, le patient poursuit ses déplacements sans qu'un texte normatif puisse l'en empêcher et là, c'est un cas concret qui mérite une attention très particulière.
Il y a les passagers de l'avion d'air france, les personnels de son lieu de résidence pour sa lune de miel et les autres personnes rencontrées éventuellement lors de ses déplacements.....
On se rend bien compte que la maitrise d'un individu porteur d'un virus n'est pas chose aisée et que l'on entre dans des moyens coercitifs employés pour maintenir le patient dans un centre de soins spécialisé. C'est semble t il une atteinte à la liberté individuelle car aucun texte de loi ne le prévoit.
Il devient donc URGENT de palier à ce problème de santé en créant un texte prévoyant ce genre de cas, non ?
Je pensais que ce genre de texte existait et qu'une reelle coopération était effective entre les services de santé mondiaux.
source complète: nouvel obs