3 days in Paris. Et à chaque fois je ne m'en remets pas. Là-bas on ne peut être qu'inspiré, emporté. Rencontrer toutes sortes de gens, et même en dénicher qui nous ressemble. Voir de la poésie partout. Là-bas, il me semble que les possibles existent, qu'on peut se ré-inventer ou se trouver.Il y a pour moi une sorte de vérité, comme si cette vie là m'appelait. Et puis je pense que chez moi tout est convenu, que tous les gens se ressemblent, que les supers boulots ne courent vraiment pas les rues.☆ Et puis quand je rentre j'ai l'impression de vivre dans le luxe. Celui de ma maison spacieuse et douillette. Je vois du vert partout et me dis qu'ici il y aurait de la place pour tous ces parisiens qui aiment tant les pelouses. Je me dis qu'internet existe et me permet de voir beaucoup de belles choses. Que je suis à l'abri de la consommation à outrance (il suffit de marcher 5 minutes à Paris pour avoir 1000 envies. Chez moi, il y juste une pub pour Jardiland sur le bar du village). Que je ne mesure pas les extrêmes de ce pays, entre les très riches qui n'ont aucune idée de notre vie et les très pauvres qui en rêvent. Chez nous on se sent plus égaux. ☆Mais je regretterai toujours de ne pas avoir tenté cette vie, et maintenant il me semble impossible de réussir ce pari. Les petons de nos filles sont bien dans la pelouse, nous n'aurions pas les moyens de vivre à la capitale. Je ne sais pas si nous arriverions à suivre le mouvement permanent.
Et j'écrirai certainement le même billet si les choses étaient inversées. Parce que l'herbe est toujours plus verte..........