"Ces 20 dernières années, le gouvernement bélarussien a peu à peu verrouillé tous les aspects de l'action de la société civile, privant les membres de celle-ci d'occasions d'exprimer leurs opinions, de contribuer au débat public et au bout du compte d'agir comme contre-pouvoir", a expliqué Heather McGill, spécialiste du Bélarus à Amnesty International.
Le rapport d'Amnesty International analyse la législation régissant la liberté de réunion et d'association pacifiques, et fournit des informations sur les violations de ces droits dont sont victimes les défenseurs des droits humains, les syndicats, les militants écologistes et les personnes lesbiennes, gays, bisexuelles et transgenres.
Les personnes essayant de procéder à l'enregistrement d'organisations indépendantes de quelque genre que ce soit se trouvent aux prises avec des lois restrictives, que les fonctionnaires appliquent d'une manière limitant encore davantage la liberté d'association. Les militants qui opèrent sans être enregistrés risquent des poursuites pour agissement au nom d'une organisation non immatriculée.
Pas un seul nouveau parti politique n'a été enregistré au Bélarus depuis 2000, en raison des critères très stricts fixés par la législation, et les membres de syndicats indépendants subissent des discriminations au travail. La société civile bélarussienne est muselée par un gouvernement répressif qui ne tolère aucun...