CrowdMed utilise le crowdsourcing pour résoudre des cas médicaux rares

Publié le 22 avril 2013 par Pnordey @latelier

CrowdMed propose à ses utilisateurs de se fier au pouvoir de la foule sur Internet afin de donner une réponse à des maladies parfois méconnnues des médecins.

Il existe des milliers de maladies et de nouvelles formes évolutives de celles-ci apparaissent régulièrement. Il arrive que des patients soient face à une absence de diagnostic, ou à des diagnostiques contradictoires. En effet, la profusion de nouvelles maladies, de nouvelles médications, de nouveaux modes de vie, ajoutent de nombreuses inconnues au diagnostique d’un patient. Ces multiples paramètres sont complexes et leur combinaison n’est pas nécessairement intelligible, même par un expert. C’est pourquoi CrowdMed s’en réfère au “pouvoir de la foule,” grâce à Internet. L’idée est de récolter auprès des internautes une masse critique de données sur leurs maladies, leurs symptômes et leurs expériences, et les aggréger pour en extraire des motifs récurrents, établir des liens de causalité ou identifier des remèdes. Bref, brasser le plus grand nombre possible de cas pour mieux comprendre certaines maladies rares, difficiles à diagnostiquer par les médecins ; recourir à la foule permet de faire surgir une possibilité de réponse plus importante.

Récolter les expériences des patients

CrowdMed permet à tout un chacun de soumettre sur la plateforme, le cas d’une maladie rare dont un médecin n’aurait pu livrer un diagnostic ou sur lequel le patient aurait un doute. La personne en question doit alors fournir des informations sur ses symptômes, son histoire médicale ou sur les maladies précedemment subies. Par la suite, la communauté des “détectives médicaux” enregistrée sur le site, suggère des diagnostics et tente de supposer quel remède serait le plus adapté. CrowdMed propose une technologie qui base ses prédictions sur l’aggréation des données issues des feedbacks de sa communauté. Par la suite, le résultat est distillé sous forme de différentes suggestions pour chaque patient. Le service coûte 199 dollars par cas pour son annonceur ; une somme qui est remboursée si les “patients” ne sont pas satisfaits de ce qui leur a été suggéré.

Et créer une confiance collective autour de la foule

CrowdMed propose donc un modèle où les utilisateurs doivent faire confiance en l’intelligence collective de la foule pour régler ce que des personnes auxquelles la société fait confiance, mais qui ne sont pas infiallibles n’ont pas nécessairement été capables de solutionner. CrowdMed distingue trois avantages particuliers dans son fonctionnement. Tout d’abord ce que l’entreprise appelle le “Collective Knowledge” qui correspond au fait qu’un groupe nombre de personnes, même moins pointus individuellement, dégagent un savoir collectif plus important. Ensuite, la “Collective Intelligence” qui signifie qu’un nombre important de cerveaux fonctionnant en même temps, travaille sur davantage d’information qu’une seul. Enfin, les “Unbiased opinions”, c’est-à-dire que chacun individuellement, souffre de biais, mais qu’un groupe rassemblé élimine la plupart de ces biais ensemble. CrowdMed, n’a pas pour but de se mettre pour cela en compétition avec les praticiens. Au contaire, selon Heyman, CrowdMed pourrait collaborer avec ces derniers afin d’essayer de construire de meilleurs diagnostics.