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Bates Motel [1x 05]

Publié le 22 avril 2013 par Lulla

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Ocean View // 2 660 000 tlsp.

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Par Ronan.

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   Nous voilà arrivés à la mi-saison de Bates Motel. J'ai la sensation de me répéter mais, une fois de plus, dans cet épisode, les scénaristes associent le très bon et le moins bon et devraient poursuivre cet écueil jusqu'au final (il n'y a aucune raison qu'ils changent leur fusil d'épaule).

   Le moins bon, ce sont indéniablement les intrigues connexes à celle de Norma et Norman. Dès que nous sortons des relations pourries jusqu'à l'os de nos deux "héros" et que nous nous aventurons sur le terrain de "la ville et ses travers", nous avons l'impression que le sujet est traité avec peu de finesse. Heureusement, deux scènes fortes viennent dynamiter ces histoires et réveiller le téléspectateur. Et, à ce sujet, Dylan se met dans de beaux draps et tisse une storyline de plus en plus complexe. En tout cas, même si ce personnage est de plus en plus attachant, il n'en reste pas moins qu'il est sacrément impulsif et dangereux. En revanche, en ce qui concerne les poupées asiatiques shootées et abusées sexuellement, on s'ennuie sévère. Perso, pour le moment, je me contrefous de ces jeunes filles. Peut-être est-ce parce que la pseudo-enquête menée par Emma et Norman autour de cette histoire est franchement tirée par les cheveux ? En deux ou trois clics sur google, Emma a trouvé où Shelby pouvait cacher sa petite esclave. Ça parait tellement simple qu'on ne ressent quasiment aucun enjeu dramatique (hormis pour les conséquences que cela provoque sur le binôme Norman - Norma). C'est d'autant plus dommage que ces esclaves sont le prétexte pour réunir Norman et Emma, dont la relation est bien plus intéressante et développée que celle de Norman et Bradley (car, oui, on s'demande vraiment à quoi sert cette love-storyette, si ce n'est à alimenter le personnage d'Emma, ses réactions et sa détermination).

   Le meilleur de cet épisode reste encore et toujours les scènes familiales (plus ou moins mêlées aux grands arcs narratifs de la série). Ainsi Norma est bien plus embêtée - et je reste poli - d'apprendre que Norman a couché avec une jeune fille que d'être en prison pour meurtre. Elle ne comprend absolument pas que son jeune toutou de fils ne soit pas là pour elle 24h sur 24. Et elle le lui fait payer par une gueulante pas piquée des hannetons. Ces rapports absolument néfastes, vicieux, dévorants, manipulateurs sont la clé de voute de la série, ce qui fait son charme vénéneux et son intérêt majeur. Dans la séquence finale, on peut facilement imaginer qu'elle aurait été la colère de Norma si elle avait découvert Norman et Emma seuls. Concernant son arrestation, on finirait presque par croire que Norma s'est convaincue qu'elle n'est pas coupable. Elle apparait comme un monstre de froideur, détachée de tout, mais concentrée sur elle-même : elle ne comprend pas l'attitude de Norman mais elle ne comprend pas non plus celle de Shelby (qui n'a fait que son boulot en l'incarcérant momentanément). Il faudrait que tout le monde soit à ses pieds, aux petits soins pour elle. Il y a du narcissisme et de l'hystérie chez Norma Bates ! Et elle parvient à faire en sorte que ses deux chevaliers servants la sortent de la mouise dans laquelle elle a pourtant sauté les deux pieds joints !

   Une autre relation s'étoffe et devient de plus en plus touchante au fil des épisodes : celle des frères Bates. Ces deux-là se toisent et s'apprivoisent peu à peu. Mais on sait cependant que Norman ne cautionne pas complétement le comportement de Dylan face à leur mère, et que Dylan a quelques doutes sur la santé mentale de Norman. Leur relation ne peut donc qu'être tumultueuse. Mais, pour le moment, le but de Dylan est d'éloigner le plus rapidement possible Norman de sa mère. Et une grosse ficelle scénaristique lui en donne les moyens financiers. Reste à savoir si Norman va suivre.

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// Bilan // Bates Motel allie toujours facilités scénaristiques et belles études psychologiques - et psychiatriques - de ces personnages. Mais les intrigues, même les plus secondaires, se nouent de plus en plus les unes avec les autres et créent un climat délétère, une tension palpable attisant notre curiosité. On ne peut se poser qu'une question: comment ça va finir mal ? Et on a toujours hâte de connaitre la suite pour savoir qui explosera en plein vol dans ce petit jeu de massacre


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