ANDRE CAYREL - Poème léger

Par Ruedelapoesie @ruedelapoesie

Quand je mets mon doigt sur tes lèvres
Tes grandes lèvres évidemment
Je vois en toi monter la fièvre
Et la rougeur de ton piment
Tout un parfum plein de verdeur
Aux accents plus que maritimes 
S’épanouit dans cette fleur
Au territoire si intime
Cueillons-là délicatement
Un seul bouton fera l’affaire
Il faut le prendre doucement
Doigt de velours laisse toi faire
Tu ne dis rien juste un murmure
De ta bouche jaillit le vent
Et la liqueur de ta fracture
C’est l’instant le plus émouvant