Un jeu bourdieusien
L’une de mes marottes consiste à identifier les filles et les fils de, les sœurs et les frères de…Ministre ou de personnalités très proches du pouvoir. Ma liste qui comporte (uniquement) des personnalités médiatiques identifiables par leur patronyme, ne cesse de s’allonger. Citons rapidement de mémoire: Martine Aubry, Pierre Laurent, Jean Pisani-Ferry, Frédéric Lenoir, Olivier Duhamel, Jean Noël Jeanneney, Pierre Joxe, François Chérèque...
Il y a les grandes dynasties de l’aristocratie républicaine telles que les familles Missoffe/Panafieu/Sellières; ou Debré, dont j’ai découvert récemment que Guillaume, journaliste à TFI est bien le fils de Jean Louis Debré, actuel Président du Conseil Constitutionnel.
Dans la course à la présidence du MEDEF on trouve actuellement Pierre Guattaz, fils d'un ancien président du CNPF (ex Medef) Yvon Guattaz de 1981 à 1986 (lire l'article : Présidence du Medef : pour l'UIMM ce sera Pierre Guattaz).
Un jour la présence du nom Debord accolé à celui de Valérie Rosso, « l’une des snipers de l’UMP, membre de la cellule riposte qui monte au front quotidiennement pour défendre les propositions de Nicolas Sarkozy » m’a interpelé. C’est ainsi que j’ai découvert que Valérie Rosso-Debord est bien apparentée, certes de manière éloignée, à Guy Debord.
A ce propos, le 31 mai 2011, elle déclarait dans une interview de Rue89 (lire L’UMP qui monte par la grâce des vieux) que, de Guy Debord, "un cousin éloigné, elle pense qu’il l’aurait ‘haïe’ ".
Et pour cause.
Guy Debord. Un art de la guerre
du 27 mars 2013 au 13 juillet 2013François-Mitterrand / Grande Galerie
Paris, 1953, au fond de la rue de Seine, un jeune homme écrit sur un mur en hautes lettres : NE T RAVAILLEZ JAMAIS !
Guy Debord n’a jamais travaillé. Il a beaucoup marché dans les rues de Paris, bu certainement plus que d’autres et a surtout développé dans ses œuvres, écrites ou filmées, les armes théoriques d’une critique sans concession de la société moderne. Les mouvements d’avant-garde dont il fut l’initiateur, l’Internationale lettriste (1952-1957) puis l’Internationale situationniste (1957-1972), furent les points d’appui de cette lutte organisée pour combattre tout ce qui fait entrave à la vie véritablement vécue. À la fois poète, artiste, marxiste révolutionnaire, directeur de revue, cinéaste, Guy Debord fut avant tout le stratège d’une guerre de mouvement contre les faux-semblants de notre société, dont il démontra très tôt et très précisément le mécanisme pervers (La Société du spectacle, Éditions Buchet-Chastel, 1967). C’est sous cet angle de la stratégie que sera abordé le parcours de Guy Debord et de ses compagnons d’armes dans l’exposition que lui consacre la BnF. Son œuvre, son regard et sa pratique seront constamment au centre d’un dispositif qui présentera, époque après époque, les travaux collectifs et individuels de ceux qui unirent leurs efforts pour concevoir une société à leurs yeux moins absurde que le système d’une économie capitaliste marchande, alors en plein essor.