La jeunesse tombe du ciel
comme une fraise dans la bouche.
Les colonnades s’amenuisent,
blanches volutes
jusqu’au ciel où débarquent
d’anciens amis
sur le pavé d’aventurine.
Les bras chargés de jours,
ils vont partir sans te connaître
ils vont mourir sans t’appeler
sous la voûte.
Écroulement, palais sonore,
l’eau sourde enveloppe ton corps.
À l’oreille un collier de bulles,
à la gorge un nœud de caresses
descendent dans l’ombre de la mer.
Il reste un galet sur le sable,
un regard d’amant sur le monde,
deux pigeons bleus au bord du gouffre
et ce goût de charbon qui présage l’hiver.